Comment reconnaître un conducteur ivre ?
03 juillet 2001
Sans appareil de mesure, bien difficile d’identifier à coup sûr un buveur excessif. A moins qu’il ne soit vraiment raide…
C’est la conclusion – en forme de frustration – d’une étude menée aux Etats-Unis par une société de conseil indépendante, Intoxikon International. Les auteurs ont rassemblé des policiers du New Jersey. Lesquels ont dû visionner des cassettes présentant des conducteurs diversement imprégnés… Leur tâche d’évaluation s’est avérée délicate !
En vérité, ces « spécialistes » n’ont reconnu les conducteurs ivres qu’à partir d’une alcoolémie déjà très élevée : 1,6 g/l. D’après John Brick, responsable de l’étude, le phénomène « est normal dans la mesure où la plupart des conducteurs qui font l’objet d’une arrestation présentent un taux de cet ordre… » C.Q.F.D.
Aux Etats-Unis, l’alcoolémie légale varie de 0,8 g/l à 1g/l. Bien plus qu’en France. Comment reconnaître un conducteur juste au-dessus de ces limites et qui, sans être ivre, serait néanmoins incapable de conduire sans danger ?
L’idéal serait d’impliquer une population élargie au-delà des seuls policiers. Dans certains états américains, les patrons de bar peuvent être jugés responsables de l’accident causé par un client ivre ! La méthode est radicale…et pas si absurde.
En France, la jurisprudence reconnaît une part de responsabilité au passager d’un conducteur ivre qui serait blessé dans un accident… Alors si l’un de vos commensaux éprouve des difficultés à parler, à sortir de la monnaie de son portefeuille, voilà d’excellents indicateurs. Souvenez-vous enfin qu’un verre équivaut à 0,20g/l chez un homme et à 0,33g/l chez la femme… et faites vos comptes !