











L’épistaxis est surtout fréquente voire banale, durant l’enfance. Elle cesse de se manifester d’elle-même en principe, au moment de la puberté. Ses origines sont néanmoins multiples :
– La tache vasculaire. Située dans la partie antérieure de la cloison nasale, cette zone fragile peut saigner facilement. Un simple doigt dans le nez peut déclencher un écoulement sanguin. Il n’est donc pas surprenant que les enfants soient les plus concernés… ;
– Un traumatisme. Un mauvais coup, une fracture du nez, les suites d’une chirurgie du nez ou des sinus… ou la prise de drogue par voie nasale sont des facteurs favorisants de l’épistaxis ;
– Une origine infectieuse. Rhinites ou sinusites peuvent entraîner des saignements de nez ;
– Des troubles de la coagulation, une hypertension artérielle ou la prise de médicaments (aspirine, anti-inflammatoires, anticoagulants…) sont également des facteurs déclenchants ;
– Un effort important, une grosse colère, une émotion forte, bref toute situation qui provoque une hausse brutale de la tension artérielle peut également être source d’une hémorragie nasale.
Comment réagir ?
Ne paniquez pas, Dans la majorité des cas et même s’il paraît spectaculaire, ce type de saignement est bénin. Contrairement à une idée reçue, ne penchez pas la tête en arrière. Même si cela semble limiter l’écoulement nasal, le sang continue en fait de couler dans la gorge. Cela ne règle donc pas le problème…
En premier lieu, asseyez-vous et… détendez-vous. Mouchez-vous doucement afin d’évacuer les caillots. Pincez ensuite vos narines pendant une dizaine de minutes, pour permettre au sang de coaguler. Placez un linge froid ou un glaçon sur votre nez. Enfin, évitez d’y insérer un tampon de coton. Préférez-lui des mèches coagulantes, disponibles en pharmacie et dont vous devriez toujours avoir une boîte à la maison. Et bien entendu, une fois le saignement terminé, ne vous mouchez pas et ne vous grattez pas les narines !
Dois-je consulter ?
Même si l’épistaxis est le plus souvent anodine, il peut être nécessaire de la mentionner à votre médecin traitant. Si le saignement est dû à un choc, s’il se prolonge, si vous êtes traité pour hypertension artérielle, si en parallèle vous souffrez de maux de tête, si vous êtes pris de vomissements… Une seule chose à faire : consulter sans attendre.
Source : Institut français de chirurgie du nez et des sinus, consulté le 11 janvier 2011
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