











Accueil » Famille » Gynécologie / Andrologie » Conserver ses ovocytes en prévention, bientôt possible pour toutes ?
Viacheslav Lopatin/shutterstock.com
Faire prélever et conserver ses ovocytes pour les utiliser plus tard, en cas de besoin. Cette option sera peut-être bientôt ouverte à toutes les femmes françaises de moins de 35 ans. C’est en tout cas ce que recommande l’Académie nationale de médecine. Précisions.
Depuis 2011, la conservation des ovocytes s’effectue par vitrification. Mais seules sont autorisées les conservations dans un cadre très précis. Tout d’abord, aux femmes atteintes de pathologies malignes, suivant un un traitement par chimiothérapie ou radiothérapie contre le cancer, qui risque de dégrader la fonction ovarienne.
Mais aussi aux femmes qui acceptent de faire don de leurs gamètes. En contrepartie donc. Dans ce cas, il s’agit déjà de conservation sans raison médicale, dans le but de pallier l’infertilité liée à l’avancée en âge. Alors pourquoi ne pas ouvrir en France aussi cette technique à toutes les femmes désireuses de prévenir l’infertilité liée à l’âge, sans préalable justement ? L’Académie nationale de médecine (ANM) vient de trancher en faveur de cette option.
Pour ce faire, elle note toutefois que la Loi de Bioéthique de 2011 doit être modifiée. En effet, « telle qu’elle a été promulguée puis complétée par décret, elle est inapplicable », souligne la Docte Assemblée. Car « elle oblige, pour accéder à leur droit acquis, des femmes à subir deux ou trois cycles de stimulation/ponction ovarienne là où un seul cycle suffit normalement ». Cette loi est donc « médicalement et éthiquement inacceptable. Il serait non éthique de la conserver en l’état. Il revient à l’ANM de le faire savoir et d’en recommander l’amendement ».
Autoriser et protéger
Pour ouvrir la conservation des ovocytes aux Françaises qui le souhaitent dans un environnement éthique, l’Académie de médecine recommande plusieurs cadres :
Enfin, l’Académie souhaiterait « un suivi à long terme des mères et des enfants issus de cette technique ».
Pour rappel, les femmes françaises souhaitant faire conserver leurs ovocytes car elles n’ont pas encore de perspective de grossesse à court terme et sont conscientes de la baisse de la fertilité avec l’âge, n’ont d’autre option que de se rendre dans les centres étrangers. Certains pays autorisant en effet ces pratiques, comme l’Espagne ou la Belgique notamment.
Source : Académie nationale de médecine, 20 juin 2017
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs sur le site et les pages les plus populaires.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.