Contraception hormonale : après 40 ans, un risque accru de cancer du sein
07 juin 2018
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Chez les femmes de plus de 40 ans, la contraception hormonale (pilule ou stérilet) augmenterait le risque de cancer du sein invasif.
Si elles prennent la pilule contraceptive ou portent un stérilet hormonal, les femmes de plus de 40 ans sont-elles plus exposées au risque de cancer du sein ? Pour le savoir, des chercheurs danois ont suivi 1,8 million de femmes âgées de 15 à 49 ans, entre 1995 et 2012. Aucune n’avait d’antécédent de cancer ni de prescription antérieure de traitement pour l’infertilité. En effet, les hormones prises dans ces deux contextes auraient pu biaiser les résultats.
20% de risque en plus
Sur cette période, 11 517 cancers du sein ont été diagnostiqués. « Les utilisatrices de contraception hormonale par voie orale ou autre ont un risque 20% plus élevé de cancer du sein invasif », comparées à celles qui n’en avaient jamais utilisé.
Ce risque a persisté malgré l’arrêt de la prise hormonal ou du retrait du stérilet hormonal. Par ailleurs, aucune différence n’a été relevée parmi les différents contraceptifs hormonaux, « ni vis-à-vis des dispositifs intra-utérins délivrant seulement du lévonorgestrel, un progestatif (Mirena et autre) ». Après 40 ans, ce sur-risque concerne 1 femme sur 7 700, contre 1 femme sur 50 000 chez les moins de 35 ans.
Il est donc « préférable d’utiliser une autre méthode de contraception, notamment un dispositif intra-utérin non hormonal », rapportent les auteurs de la revue Prescrire. D’autant que des troubles cardiovasculaires sont aussi associés à la prise hormonale chez les plus de 40 ans.