Contraception orale : les gynécos montent au créneau

11 décembre 2008

Le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF) s’inquiète des conséquences de la délégation de prescription de la pilule à des paramédicaux.

« La pilule comme tout médicament, présente des contre-indications qu’il est important de prendre en compte sous peine de complications », précise le syndicat. C’est notamment le cas chez les fumeuses. L’association tabac/pilule en effet, multiplie par 5 le risque de maladie coronarienne chez une femme fumant depuis plus de 15 ans !

La loi Hôpital Patient Santé Territoires qui sera présentée début 2009, prévoit d’habiliter les infirmières à renouveler les plaquettes de pilules contraceptives. Or comme le souligne le SYNGOF, « l’échantillonnage des pilules proposées nécessite un choix spécifique adapté à chaque patiente. Ce choix requiert un interrogatoire, un examen clinique. Il est illusoire et dangereux de penser que des infirmières qui n’ont pas cette formation puissent à moindre coût remplacer les médecins ».

Le ton est donné. Le SYNGOF souhaite également attirer l’attention sur l’importance de la consultation gynécologique. « La prescription de la contraception ou de son renouvellement est aussi l’occasion pour le médecin de dépister certaines maladies par un frottis (cancer du col de l’utérus) ou un examen mammaire (cancer du sein)».

  • Source : SYNGOF, décembre 2008

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