Contraception : recul confirmé de la pilule

26 septembre 2017

La pilule reste la méthode de contraception la plus utilisée par les Françaises. Mais elle s’inscrit en recul depuis 2012, suite au débat sur les risques associés aux pilules de 3e et 4e génération. Celui-ci semble avoir entraîné de profondes modifications, notamment chez les 20-29 ans. Comme le montrent les résultats du Baromètre Santé 2016, publiés à l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, ce 26 septembre.

La « crise de 2012 » a laissé des traces. Pour rappel, cette année-là, une jeune femme, victime d’un accident thrombo-embolique veineux survenu alors qu’elle utilisait une pilule oestroprogestative de troisième génération avait déposé plainte contre un laboratoire pharmaceutique. Le début d’un intense débat médiatique sur la sécurité des contraceptifs.

A cette période, 45% des femmes utilisaient la pilule comme moyen de contraception. Elles n’étaient plus que 40,5% en 2013. Puis 36,5% en 2016. Cette désaffection a profité à d’autres méthodes comme le dispositif intra-utérin (DIU – +6,9 points entre 2010 et 2016) et au préservatif (+4,7 points). Et dans une moindre mesure, à l’implant (+1,9 point).

Préservatif, pilule, DIU

Ce sont toutefois « parmi les 20-29 que les plus grands changements ont été observés », est-il noté dans ce Baromètre. Avec une diminution progressive du recours à la pilule, au profit du DIU (+3,6 points entre 2010 et 2013) puis de l’implant (+5,5 points entre 2013 et 2016). Quant à l’utilisation du préservatif comme contraceptif, elle a doublé » passant de 9% à 19% entre 2010 et 2016.

Comme le souligne Delphine Rahib, chargée d’étude à l’unité santé sexuelle de Santé publique France, « les principaux changements contraceptifs observés chez les 20-29 ans suivent deux tendances contraires. Soit elles abandonnent la pilule pour des méthodes à l’efficacité plus élevée (DIU, implant), soit au contraire, pour le préservatif, certes efficace contre les infections sexuellement transmissibles mais moins sur le plan contraceptif ».

En revanche, si l’éventail des solutions s’est élargi, le schéma contraceptif demeure : le préservatif à l’entrée dans la sexualité, la pilule au moment de la mise en couple, remplacée par le DIU, une fois le nombre d’enfants désirés atteint. Pour une information complète et détaillée sur ce sujet, rendez-vous sur le site – conçu par Santé publique France – Choisir sa contraception, à l’adresse : http://www.choisirsacontraception.fr/.

  • Source : Santé publique France, 25 septembre 2017 – Baromètre santé 2016.

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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