Contre le diabète, quelles protéines consommer… et lesquelles éviter ?
25 janvier 2018
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Ce n’est plus un mystère, dans la prévention du diabète de type 2, le contenu de l’assiette (et plus généralement l’hygiène de vie) a son rôle à jouer. Et les protéines ne sont pas dénuées d’intérêt. Du moins quelques-unes d’entre elles. Car si certaines protègent, d’autres augmentent le risque. Afin de savoir quels produits privilégier, une équipe chinoise a enquêté.
Le diabète de type 2 apparaît généralement chez les plus de 40 ans. Cependant de plus en plus d’adolescents et de jeunes adultes sont touchés. En cause, des facteurs génétiques bien sûr, mais aussi une alimentation déséquilibrée, un surpoids, un manque d’activité physique…
Notre nourriture présente donc une importance capitale. Si de nombreuses études se sont attardées sur la consommation de glucides et de lipides, qu’en est-il des protéines ? Leur consommation permet-elle de réduire le risque de développer un diabète de type 2 ? Des chercheurs de l’hôpital de Longgang en Chine ont cherché à répondre à ces questions en passant en revue plusieurs travaux conduits sur le sujet.
Il y a protéines… et protéines
Premier constat, il semble que les protéines végétales – présentes notamment dans les légumineuses, le soja ou les oléagineux – réduisent le risque de développer la maladie. Du moins chez les femmes uniquement.
Autre observation, et non des moindres, les protéines d’origine animales, prises dans leur ensemble, augmentent le danger. Mais il y a protéines et protéines. Dans le détail, certaines seraient à limiter, et d’autres non.
Ainsi, comme l’avait déjà révélé une étude française en 2013, certains aliments acidifiants, comme les viandes, augmentent le risque de diabète. D’autant plus lorsqu’il s’agit de viande rouge et de viandes transformées de façon industrielle.
A l’opposé, les produits laitiers apparaissent comme protecteurs. Pour ce qui est des œufs ou encore du poisson, la relation semble neutre. En clair, ils ne préviendraient pas la pathologie, pas plus qu’ils ne l’augmenteraient.
Pour les scientifiques, ces observations devraient être considérées avec intérêt dans une démarche de prévention du diabète de type 2.
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Source : Dietary Protein Consumption and the Risk of Type 2 Diabetes: A Systematic Review and Meta-Analysis of Cohort Studies, Nutrients, Septembre 2017
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet