Contre l’homéopathie, des boulets rouges… qui manquent leur cible

26 novembre 2007

Un « rapport spécial » publié dans The Lancet, tire à boulets rouges sur l’homéopathie. En fait, c’est l’organisation ce samedi à Londres d’un symposium sur le rôle de l’homéopathie dans la prise en charge des symptômes du VIH/SIDA qui provoque l’ire de son auteur, un certain Udani Samarasekera. Et voici que resurgit pour la énième fois, le vieux débat sur l’efficacité de l’homéopathie. Le hic !, c’est que cette attaque en règle s’appuie sur des arguments pour le moins… biaisés.

Pour légitimer sa critique, Samarasekera se repose sur « une méta-analyse publiée par ‘The Lancet’ en 2005 et quatre autres grandes méta-analyses (qui auraient) montré que les effets cliniques de l’homéopathie ne dépassent pas ceux d’un placebo ». Non content de forcer le trait – les 5 méta-analyses en question sont beaucoup plus nuancées dans leurs conclusions – l’auteur omet tout bonnement ici, de mentionner un autre travail dont les conclusions étaient bien plus positives.

Curieusement en effet, son « rapport » n’évoque pas une sixième méta-analyse… publiée – d’ailleurs dans The Lancet – en 1997. Les auteurs avançaient à l’époque, que leurs résultats « sont incompatibles avec l’hypothèse selon laquelle les effets cliniques de l’homéopathie seraient complètement dus à un effet placebo ». Un oubli pour le moins fâcheux… En fait, tout ce que l’on peut retenir de positif dans le brûlot en question, c’est la proposition d’une étude du rapport coût-efficacité de l’homéopathie qui serait pilotée par le National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE).

  • Source : The Lancet, 17 novembre 2007, Vol 370

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