Contre le RGO, une option « automédication »
02 novembre 2009
Un médicament appartenant à la classe des inhibiteurs de la pompe à protons » (IPP) est désormais disponible en automédication.
Ce représentant de la plus récente génération de traitements contre l’ulcère gastrique est dans le cas présent, indiqué pour le traitement des symptômes du reflux gastro-œsophagien (RGO). Succès attendu… En France en effet, 36% des adultes sont concernés dont 44% font état d’une altération perceptible de leur qualité de vie.
Quand un adulte ressent depuis plusieurs mois des brûlures remontant du creux de l’estomac dans la gorge, lorsque ces troubles sont accompagnés de régurgitations, le médecin évoque naturellement un RGO. « Les causes n’en sont pas toutes connues », précise le Pr Robert Benamouzig, chef du service de gastro-entérologie à l’hôpital Avicenne (Bobigny). « Une composante génétique est envisageable, mais il existe des causes bien identifiées. N’oublions pas cependant, de bien distinguer ce qui provoque le RGO de ce qui en aggrave les symptômes. Le surpoids, le tabagisme, un repas trop calorique et trop gras augmentent le risque de reflux. Un jus de fruits trop acide va intensifier les manifestations du RGO. »
Il existe bien sûr, des traitements à la fois efficaces et bien tolérés. Pourtant, l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) recommande avant tout la mise en œuvre de mesures posturales et hygiéno-diététiques. Ce que confirme Robert Benamouzig. « Je conseille à mes patients d’éviter de s’allonger après un repas, de porter des vêtements trop serrés ou encore de boire trop de boissons alcoolisées ». Sans oublier de proscrire le tabac, naturellement !
Côté médicaments, les symptômes les plus légers peuvent être soulagés par des anti-acides. « Pour les cas plus importants, nous recourons aux anti-sécrétoires (les IPP n.d.l.r.). Ces derniers bloquent la sécrétion d’acide dans l’estomac et diminuent les symptômes ». Prudence toutefois. Si les troubles persistent après 15 jours de traitement, consultez votre médecin traitant.