Contre les “attaques”, une unité en première ligne

Depuis maintenant un an, le CHU de Nantes dispose d’une unité neuro-vasculaire spécialisée dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Et selon son responsable le neurologue Benoît Guillon, “le bilan est globalement positif“.

Il s’agit du seul centre de ce type aux niveaux départemental et régional. “Dans cette unité, une équipe pluridisciplinaire composée de médecins, infirmières, aide-soignants, kinésithérapeutes, orthophonistes et assistantes sociales, fonctionne de manière coordonnée et concertée“. Et chaque mois, près de 50 patients sont pris en charge pour les suites d’un AVC.

Cette unité privilégie l’admission directe et 24 heures sur 24, des malades qui ont été victimes d’un AVC moins de 3 heures auparavant. La prise en charge est faite à la demande du centre 15, du médecin généraliste, du service d’accueil des urgences ou de SOS médecins. Pourquoi moins de 3 heures ? “Pour les AVC d’origine ischémique -un infarctus cérébral n.d.l.r.- nous procédons à une thrombolyse qui permet de déboucher l’artère. Elle ne sera efficace que si elle est pratiquée au maximum 3 heures après l’accident“, précise Benoît Guillon.

Depuis le début 2004, huit traitements de ce type ont été mis en oeuvre, pour 200 patients admis. Cela vous paraît peu ? Ce n’est pas l’avis du Pr Guillon. “Nous sommes relativement satisfaits. Nous avons 20% des patients qui sont entrés en moins de 3 heures, ce qui en fait 40 depuis janvier 2005, et huit ont pu bénéficier de ce traitement. Les 32 autres avaient soit une hémorragie cérébrale, soit une contre-indication majeure. C’est modeste, mais c’est déjà important.”

En France en 2002, seulement 4% des AVC avaient été pris en charge dans de telles unités contre près de 70% dans les pays scandinaves. Aujourd’hui à Nantes, 40% de l’ensemble des AVC sont traités à l’unité neuro-vasculaire. “C’est un chiffre important, même s’il reste encore beaucoup à faire.“

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  Source : AFSSaPS, avril 2005