Contre les microbes, aérez ou… mettez des plantes !
21 février 2011
Connaissez-vous le point commun entre la Silver Queen, l’Aloe Vera, la Fougère de Boston, le Gerbera et le Philodendron ? Toutes ces plantes auraient la particularité de… dépolluer nos intérieurs ! Visite guidée.
Tout aurait commencé dans une navette spatiale ! Les vertus dépolluantes de certaines plantes ont été étudiées pour la première fois dans les années 70, par le Pr William Wolverton. Chercheur à la NASA, il a testé des dizaines de plantes dans un milieu clos très spécifique puisqu’il s’agissait d’une … navette spatiale.
Depuis lors, des dizaines de travaux ont été réalisés sur le sujet. La majorité aurait confirmé les résultats de Wolverton. Il n’empêche, les vertus dépolluantes des plantes sont toujours très discutées. Leurs détracteurs soulignent en effet que la meilleure façon de dépolluer un habitat reste tout simplement de l’aérer. Ce qui n’est pas faux, sauf lorsque les conditions locales sont défavorables.
Cuisine et salle de bain. Vous souhaitez essayer la formule « avec plantes » ? Sachez que certaines rempliront mieux leur mission dans une pièce plutôt que dans une autre. Avec ses grandes fleurs rouges, l’anthurium est non seulement très beau, mais en plus il sera idéal dans la cuisine ou la salle de bain. Il serait en effet reconnu pour absorber l’ammoniac – à ne pas confondre avec l’ammoniaque en solution – et toute sorte de composés organiques volatils (COV) dégagés par les produits d’entretiens ou de ménage.
Dans le salon vous avez le choix. Le gerbera par exemple, s’attaque à de nombreux polluants comme le formaldéhyde, le toluène et même le tabac. C’est d’ailleurs également le cas du lierre, de notre ami le philodendron déjà évoqué, ainsi que du beaucarnea, également connu sous le nom de pied d’éléphant.
Pour les chambres, optez pour un chlorophytum, aux longues feuilles qui s’étalent autour du pot. Il ciblerait particulièrement le monoxyde de carbone mais aussi le benzène et de nombreux solvants. Si vous préférez l’élégance de Spathilphyllum hybride, n’hésitez pas non plus. Autrement appelée Fleur de Lune, cette plante est paraît-il très efficace pour débarrasser l’air de l’ammoniac, de l’acétone et autres formaldéhyde. En plus, elle constituerait un véritable « aimant à poussière ».
Vous n’êtes pas convaincu ? Vous pouvez aussi ouvrir « en grand » entre 10 et 20 minutes chaque jour. L’aération constitue en effet une solution imparable contre les acariens, COV, vapeur d’eau et gaz carbonique. En d’autres termes, rien ne vaut un bon bol d’air !
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Source : Dépolluer son intérieur, Michel Droulhiole, Leduc.S Editions, 5,90 euros