Cosmétiques : 1 000 produits accusés d’être toxiques
07 juin 2017
Africa Studio/shutterstock.com
Un total de 1 000 cosmétiques contenant des substances toxiques sont toujours en vente en France. C’est le constat de l’association UFC Que choisir. Laquelle appelle les autorités à définir et interdire les perturbateurs endocriniens. Mais avant tout, elle réclame le retrait des rayons de 23 produits contenant des substances interdites.
En février dernier, UFC Que Choisir lançait un appel à alimenter une base de données des cosmétiques contenant un ou plusieurs des 12 composés préoccupants (perturbateurs endocriniens, allergisants, irritants …) identifiés par l’association. « En à peine 4 mois, celle-ci a plus que doublé grâce à la mobilisation massive des consommateurs et des enquêteurs », note UFC Que Choisir. Au total, une liste de plus de 1 000 références a été recueillie.
Des substances pourtant interdites
L’analyse approfondie de ces produits conduit à un constat accablant. C’est pourquoi l’association de consommateurs « exhorte les pouvoirs publics […] à retirer sans délai des rayons 23 produits contenant des substances interdites ». Parmi eux, « le spray solaire pour enfants de Lovea, le gel coiffant fixation blindée Vivelle de Dop ou encore le soin pour les yeux L’Oréal Men qui recèlent de la MIT, alors même que le risque de réactions allergiques est décuplé du fait du contact prolongé avec la peau pour ces produits non rincés », s’indigne l’association. « Quant au fond de teint poudre minérale de Maria Galland il contient de l’isobutylparaben, un perturbateur endocrinien avéré, pourtant interdit depuis plus de 2 ans. »
En attendant, « les consommateurs sont plus que jamais invités à faire la chasse aux substances indésirables en vérifiant par eux-mêmes l’innocuité des cosmétiques qu’ils utilisent quotidiennement, notamment à partir de la base de données participative et en continuant de signaler de nouveaux produits ».
« Si ces composés, pourtant mis à l’index par les experts, sont aussi massivement présents dans les cosmétiques, c’est que leur interdiction prend parfois des années en raison des lenteurs des procédures et des pressions du lobby des cosmétiques », estime l’association.
Le Mitosyl à l’indexe
« Au palmarès des produits les plus préoccupants figurent les produits contenant des perturbateurs endocriniens, tels que l’huile sèche sublimante du Petit marseillais, le déodorant Natur Protect de Sanex ou encore le rouge à lèvre Deborah Milano qui cumule pas moins de 4 perturbateurs endocriniens accroissant ainsi le risque d’effet cocktail et donc d’effets nocifs y compris à faible dose », indique l’association.
Les produits pour enfants ne font pas exception. Le fameux Mitosyl, très utilisé en cas d’irritation du siège chez le nourrisson, contient du BHA, un antioxydant potentiellement perturbateur endocrinien. Quant à l’antipoux et lentes de Item, il contient un conservateur puissamment allergisant.
Pour en savoir plus et trier parmi vos cosmétiques, consultez la base de données réactualisée disponible gratuitement. Vous pouvez également continuer à l’enrichir en utilisant le formulaire de signalement.