Cosmétiques : peut-on être bio… et sans risques ?

16 décembre 2010

Masques hydratants, rouges à lèvres, fonds de teint… Les cosmétiques bio ont le vent en poupe. Mais contrairement au domaine alimentaire, ils ne bénéficient pas encore de label unique. Une bonne raison de se montrer vigilante

D’après le Dr Myriam Cohen, auteur de « Tout savoir sur vos produits de beauté », « l’argument marketing du 100% naturel est souvent discutable. La cosmétique fait appel à la technologie et à la chimie à tous les niveaux. Donc opposer nature et chimie n’a pas de sens. »

Pour Myriam Cohen, le fait de remplacer les conservateurs par des huiles essentielles ou de l’alcool ne constitue pas une amélioration, surtout pour les peaux sensibles. Selon elle, « après une oxydation dans l’air, les huiles essentielles peuvent provoquer des allergies. Or sur les 26 allergènes d’étiquetage obligatoire dans les cosmétiques, 16 se retrouveront dans les huiles essentielles. »

En résumé, le label Bio ne garantit pas une meilleure tolérance et ne protège pas des réactions allergiques. Il signifie simplement que le produit correspond au cahier des charges de l’organisme certificateur. Une situation dénoncée par l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) et la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la répression des Fraude (DGCCRF) après la découverte en 2009, dans certains cosmétiques « bio », de parabène.

  • Source : Tout savoir sur vos produits de beauté, Myriam Cohen, éd. Flammarion, 956 pages

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