Côté cortisone, faites-en le moins possible !

09 mai 2003

Le mieux, c’est le moins. Telle devrait être notre devise vis-à-vis des corticoïdes dans le traitement de l’asthme. L’inhalation du médicament permet certes de limiter les effets secondaires, mais une partie du produit se retrouve quand même dans la circulation par l’intermédiaire des bronches. En particulier dans le cas d’un traitement à fortes doses et au long cours, comme c’est généralement le cas dans l’asthme… Sans oublier que les sportifs doivent faire attention : les corticoïdes sont des dopants !

Or contrairement aux idées reçues, de nombreux asthmatiques font du sport pour accroître leur capacité pulmonaire. A condition bien sûr que l’asthme soit bien contrôlé. Du coup, on ne compte pas les champions olympiques qui sont devenus sportifs… pour se soigner ! Mark Spitz, nageur aux 7 médailles d’or des Jeux de 1972, est asthmatique. Quant à Miguel Indurain, un traitement préparatoire bien adapté l’a aidé à remporter bien des épreuves dont le Tour de France cinq années de suite. Et selon l’Association Asthme & Allergies, 15 % des athlètes aux Jeux d’Albertville étaient asthmatiques.

La pratique sportive est une raison supplémentaire de rechercher la plus petite dose efficace de corticoïdes. D’autres médicaments tels les anti-leucotriènes qui ont aussi un effet anti-inflammatoire, peuvent être utiles. Grâce au contrôle de l’inflammation bronchique, ils permettent en effet de réduire la dose de corticoïdes inhalés sans laisser la bride sur le cou à son asthme… ni risquer de se faire épingler pour dopage.

Sans oublier que la maîtrise des phénomènes inflammatoires garantit la disparition des symptômes de l’asthme, même modestes. L’assurance d’une vie quotidienne sereine… et sportive!

  • Source : Economic & Social Research Council, 27 avril 2003

Aller à la barre d’outils