











Un border colley oui, un bouledogue non. « De nombreux chiens de taille moyenne à grande sont adaptés pour cette activité », nous explique-t-elle. Elle cite notamment le border colley – tous les collies sont utilisés par les bergers écossais pour surveiller leurs troupeaux- mais aussi les setters – anglais, français, irlandais… – et naturellement l’épagneul. « D’une manière générale, les chiens de travail ou de chasse peuvent supporter une activité physique plus intense ».
En revanche, certains de nos compagnons risquent de se retrouver rapidement en difficulté sur le plan respiratoire. C’est le cas des chiens dits brachycéphales, dont le museau est aplati ou écrasé. En raison de leur anatomie particulière, ils éprouvent rapidement des difficultés à ventiler. Pas de course donc, si vous partagez votre vie avec un bouledogue, un carlin ou un pékinois par exemple.
Attendre la fin de la croissance. « Le maître doit veiller à ce que son chien ait achevé sa croissance avant de l’emmener courir », poursuit le Dr Rouch-Buck. « De cette façon, il diminuera le risque d’atteintes articulaires, au niveau notamment des cartilages ». Et donc d’apparition précoce d’arthrose. Dans tous les cas, interrogez votre vétérinaire. Il s’assurera que votre chien a bien terminé sa croissance et qu’il ne présente pas de contre-indications à la course.
Allez-y progressivement. Comme vous d’ailleurs, votre animal ne pourra pas démarrer par une course d’une heure. Prévoyez une montée en régime progressive, tant au niveau de la fréquence des sorties que de leur durée. Et surtout dans les jours qui suivent, « surveillez-le. Il va être fatigué, il éprouvera plus de difficulté à se lever. Ce sont des signes normaux. En revanche, si vous observez qu’il boite, emmenez-le chez votre vétérinaire ».
Adaptez son alimentation. Si tout se passe bien et que vos séances « d’entraînement » s’installent dans le temps, adaptez son alimentation à ce surcroît d’activité. « Un chien actif va brûler beaucoup de calories. Il aura donc besoin d’une alimentation plus riche sur le plan énergétique », poursuit Petra Rouch-Buck. Elle recommande non pas d’augmenter les quantités, mais plutôt de veiller à la qualité des aliments. Une fois encore, le vétérinaire vous indiquera la marche à suivre. Elle dépend en effet de la race du chien, de son âge, du type d’activité qu’il partage avec vous…
Quel matériel ? Lors des sorties, vous pouvez bien sûr utiliser sa bonne vieille laisse. Sachez qu’il existe aussi des ceintures spécialement adaptées, qui vous permettront de conserver la liberté de vos deux mains. Quant au chien il sera tenu par un harnais ce qui évitera qu’il ne s’étouffe en tirant trop sur la laisse. C’est bien pratique… à condition que votre chien n’ait tout de même pas tendance à trop « tirer », justement. Sinon, il risque de vous embarquer au premier chat que vous croiserez … Voilà pourquoi vous devez vraiment rester attentif à son attitude, et conserver un œil sur votre nouveau ‘partner’.
Source : Interview du Dr Petra Rouch-Buck, 22 février 2011
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.