Covid-19 : comment se faire vacciner quand on a peur des aiguilles ?
13 juillet 2021
A côté des vaccino-sceptiques et de leurs théories du complot, une autre catégorie de personnes présente une certaine réticence à la vaccination : celles qui ont peur des aiguilles. Ce n’est pas qu’elles ne veulent pas se faire vacciner, c’est qu’elles ne peuvent pas. Alors comment les y aider ?
Une grande étude de 1995 portant sur le sujet révélait que 10% des adultes et 25% des enfants avaient peur des aiguilles. Celle-ci peut revêtir plusieurs apparences.
Celle de la bélonéphobie. En clair, la crainte des aiguilles sous toutes leurs formes (épingles à nourrice…). Mais aussi celle de la trypanophobie, la phobie des aiguilles en milieu médical qui ne peut être surmontée par une explication rationnelle. Ce qui peut avoir des conséquences graves sur la santé. Être phobique des aiguilles peut dissuader de subir des tests sanguins, d’accepter une transfusion, de devenir un donneur de sang, de subir une intervention chirurgicale urgente, d’aller chez le dentiste, et donc de se faire vacciner. A l’heure de la Covid-19, c’est dire le dilemme. D’autant plus que 2 injections sont nécessaires.
Ainsi, une étude de l’Université de Cambridge (Grande-Bretagne) publiée en juin dernier révèle que dans la population adulte, ces craintes pourraient expliquer environ 10% des cas d’hésitation au vaccin anti-Covid-19.
Comment venir à bout de sa peur ?
La crainte des aiguilles ne semble pour autant pas une fatalité. En 2012, des chercheurs allemands ont ainsi montré que la vue joue un rôle dans la sensation de peur et de douleur. En clair, en regardant ailleurs au moment de l’injection, vous pourriez avoir moins mal. Certains avancent aussi les bienfaits de la positive attitude (« je peux le faire… »).
Une thérapie comportementale et cognitive peut aussi être envisagée. Enfin, la gestion de l’anxiété nécessite parfois des médicaments anxiolytiques. Parlez-en avec votre médecin.