Covid-19 : engouement pour les téléconsultations

21 avril 2020

La pandémie de Covid-19 et les mesures de distanciation sociale ont permis à la téléconsultation de prospérer. Recommandée par les autorités depuis le début de la crise, cette méthode est logiquement plébiscitée.

« Tout assuré, quel que soit son lieu de résidence, et tout médecin, quelle que soit sa spécialité, peut recourir à la téléconsultation », rappelle le site officiel de l’Administration française. Sans surprise, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, cette méthode est largement plébiscitée.

Pour preuve, s’il en fallait, Mondial Assistance annonce une multiplication par 7 du recours à cette méthode entre février et mars. Désormais « c’est autant d’appels reçus en une journée qu’en 15 jours avant l’épidémie » pour l’assureur. « Près de 30% des cas concernent le Covid-19 et 84% des appels proviennent de France. » Ainsi en « à peine quelques semaines, le recours à la téléconsultation est devenu un réflexe », estime Mondial Assistance.

Accès facilité pour les patients à risque de Covid-19

Pour les personnes atteintes ou potentiellement infectées par le coronavirus, « les conditions d’exercice ont été aménagées jusqu’au 31 mai 2020 », précise le site officiel de l’Administration française. « Deux décrets parus au Journal officiel le 10 mars 2020 et le 20 mars 2020 précisent ces mesures. »

« Désormais, et jusqu’au 31 mai 2020, les personnes atteintes ou potentiellement infectées par le coronavirus peuvent bénéficier de la téléconsultation même si elles n’ont pas de médecin traitant la pratiquant, si elles n’ont pas été orientées par lui, et si le médecin téléconsultant ne les connaît pas préalablement, conditions jusqu’alors exigées pour la prise en charge », précisent les décrets. « Cette mesure concerne également les actes de télésuivi réalisés par des infirmiers diplômés d’État. »

Pour tout autre motif de consultation, cette méthode reste accessible mais doit s’inscrire dans un parcours de soins. En clair, la téléconsultation « doit passer par le médecin traitant du patient sauf pour les spécialistes que l’on peut déjà consulter en accès direct (gynécologues, ophtalmologues, psychiatres, neuropsychiatres, et stomatologues) et pour les patients de moins de 16 ans ».

Et après le confinement ?

« Nous pouvons espérer que le recours à ce service se généralisera même après la levée du confinement », estime Anne-Claire Hay, Responsable du marché santé, médico-social de Mondial Assistance. De plus, « la téléconsultation représente une formidable opportunité pour améliorer l’accès aux soins notamment pour les personnes isolées ou qui se trouvent dans des zones de déserts médicaux ». La présence persistante du virus, pour lequel aucun vaccin ni traitement n’existe à ce jour, sera sans doute la principale raison de la poursuite de cet usage.

  • Source : site officiel de l’Administration française, 20 avril 2020 - Mondial Assistance, 20 avril 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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