Covid-19 : l’impact positif de la vaccination rapide et ciblée

17 novembre 2021

Dans quelle mesure la vaccination a-t-elle permis d’enrayer la pandémie de Covid-19 ? Dans une publication accélérée et alors qu’une cinquième vague se profile, Santé publique France indique que prioriser les personnes les plus à risque s’est révélé être une stratégie particulièrement efficace.

27 décembre 2020. Un an après le début de la pandémie de Covid-19, la campagne de vaccination contre la maladie provoquée par le virus Sars-CoV-2 débute. Mais pas pour tout le monde : le ministère de la Santé a en effet de choisi de vacciner en priorité « les personnes les plus susceptibles de développer des formes graves, les personnes vulnérables, ainsi que les personnels de santé ».

Cette stratégie s’est-elle montrée efficace ? Oui, estiment avec neuf mois de recul les rédacteurs du douzième bulletin épidémiologique hebdomadaire consacré à la pandémie. « Dès la 3e vague (entre début mars et fin mai 2021, ndlr), le nombre de cas et de décès liés à la Covid-19 ont pu être réduits de 90% pour les résidents en Ephad en comparaison avec la seconde vague (de début octobre à fin novembre 2020, ndlr) ».

Pour la tranche d’âge des 75 ans et plus, « les nombres de cas et d’hospitalisations pour Covid-19 ont pu être réduits de 50% et 30% ». Et ces chiffres se sont encore améliorés au moment de la 4e vague (de mi-juillet à mi-octobre 2021), parallèlement à l’augmentation de la couverture vaccinale de l’ensemble de la population.

Disparités territoriales

A ce jour, plus de 50 millions de Français sont vaccinés : 76% de la population éligible à la vaccination a reçu sa première dose et 74% est entièrement primo-vaccinée. Mais la couverture vaccinale reste territorialement inégale, soulignent les auteurs du bulletin épidémiologique hebdomadaire : elle est significativement plus faible dans le quart Sud-Est, en Seine-Saint-Denis, en Guyane, à Mayotte, en Guadeloupe et en Martinique.

« Ces faibles couvertures vaccinales (…) ont déjà été observées notamment avec les couvertures vaccinales contre la rougeole, la grippe, le papillomavirus ou les infections invasives à méningocoque C en population générale », précisent-ils.

Ils relèvent également une variation importante de la couverture vaccinale chez les professionnels soignants. Avant l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale le 15 septembre 2021, la couverture vaccinale était très importante pour les professions médicales et relativement faible chez certains professionnels non-médicaux, comme les aides-soignants. Depuis mi-septembre, la couverture vaccinale pour l’ensemble des professionnels de santé est supérieure à 90%.

  • Source : BEH Covid-19 n°12 « Couverture vaccinale contre la Covid-19 et impact sur la dynamique de l’épidémie », consultés le 16 novembre 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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