Covid-19 : quel risque d’hospitalisation pour les vaccinés ?
11 février 2022
Un schéma complet de vaccination contre la Covid-19 protège contre les formes graves. Mais évidemment pas à 100%. Le groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE a étudié les risques « résiduels » d’hospitalisation et de décès liés au virus dans la population vaccinée.
« Bien que les vaccins aient une efficacité majeure de l’ordre de 90% pour prévenir les formes sévères de Covid-19, un risque résiduel persiste », notent la Cnam et l’ANSM, à l’origine du groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE. C’est pour mieux comprendre les caractéristiques associées à ce risque que ce groupement a mené une étude sur l’intégralité de la population française qui avait eu un schéma vaccinal complet (deux doses de vaccin ou une infection à Covid-19 avec une dose de vaccin) entre le 1er janvier et le 31 juillet 2021, soit 28 millions de personnes.
Dans cette population, 5 354 hospitalisations et 996 décès hospitaliers pour Covid-19 sont survenus jusqu’au 31 août 2021. Ce qui prouve une nouvelle fois que le niveau d’efficacité des vaccins pour prévenir les formes graves de la maladie est élevé. Autre constat : le risque d’hospitalisation et de décès reste fortement associé à l’âge. « Les personnes vaccinées âgées de 85 à 89 ans ont par exemple un risque 4 fois plus élevé d’être hospitalisées pour Covid-19 et 38 fois plus élevé de décéder par rapport aux personnes vaccinées de 45 à 54 ans », précise l’étude.
Comorbidités et immunosuppresseurs
Autre facteur associé à ce risque : la prise d’immunosuppresseurs, « avec un risque d’hospitalisation multiplié par 3,3 et de décès multiplié par 2,4 ». Les personnes vaccinées sous traitement par corticoïdes oraux présentent aussi un surrisque. Tout comme les patients présentant « certaines comorbidités, en particulier la transplantation rénale ou du poumon, l’insuffisance rénale en dialyse, la mucoviscidose, le cancer actif du poumon, la trisomie 21 et le retard mental ».
« Les résultats de cette nouvelle étude soulignent l’importance de la vaccination, à laquelle doivent être associées d’autres mesures en particulier chez les plus fragiles pour éviter les formes sévères de la maladie », concluent les auteurs.
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Source : ANSM, Epiphare, Assurance-maladie, 11 février 2022
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet