Covid-19 : quelles fragilités après une forme sévère ?

13 décembre 2021

Après une forme sévère de la Covid-19, de nombreuses séquelles peuvent persister pendant des mois. A tel point que selon des chercheurs, il existe un sur-risque de décès dans l’année suivant la contraction de la maladie. Explications.

Les complications en cas de Covid-19 peuvent engager le pronostic vital des patients, dès lors que la détresse respiratoire devient aiguë et nécessite une prise en charge en soins intensifs. Et pour les patients ayant survécu à une forme sévère de Covid-19, le risque de complications retentit encore dans les mois suivant l’infection. Même si le SARS-CoV-2 ne circule plus dans leur organisme.

Mais à quel point ces Covid longues impactent-elles l’espérance de vie ? « Dans une précédente étude, nous avions déjà observé que les patients ayant souffert d’une forme sévère de la Covid-19 ont plus de risque d’être ré-hospitalisés dans les 6 mois suivant leur infection », décrit le Pr Arch Mainous (Université de Floride), principal auteur d’un travail sur le sujet.

Pour aller plus loin, son équipe a passé au crible près de 14 000 résultats de tests PCR. Sur les tests positifs, 178 patients ont développé une forme grave et 246 une forme légère à modérée. Le restant des tests était négatif.

Les moins de 65 ans les plus exposés

Résultat, aucun décès n’est survenu en lien direct avec la Covid-19, dans la phase aiguë de la maladie. Mais, « les patients ayant souffert d’une forme grave de Covid-19 voient leur risque de décès doubler dans l’année suivant leur contamination ». Et ce comparés au groupe comprenant les volontaires épargnés et les patients atteints d’une forme asymptomatique ou modérée. Donnée inattendue de l’étude, les plus à risque sont les patients de moins de 65 ans, avec un sur-risque de… 233%.

Autre point, seuls 20% des décès survenant 1 an après la maladie étaient engendrés par des symptômes de la Covid-19, « à savoir les troubles de la coagulation et la détresse respiratoire. Preuve qu’au-delà de la pathologie en elle-même, l’organisme semble globalement fragilisé », décrit le Pr Arch Mainous. Pour ces raisons, « la vaccination constitue l’un des principaux remparts pour lutter contre les décès liés à la Covid-19 » et ses dommages collatéraux.

  • Source : Frontiers in Medicine, le 1er décembre 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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