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Accueil » Santé Publique » Covid-19 » Covid longue : la faute au microbiote ?
© sdecoret/shutterstock.com
Plusieurs études mettent en avant le lien entre le déséquilibre du microbiote intestinal et le sur-risque de maladies chroniques, qu’elles soient gastrointestinales, inflammatoires, respiratoires ou neurologiques. Mais quid de la Covid-19, et plus précisément de l’exposition aux formes longues* de la maladie ?
Pour le savoir, des chercheurs de Hong Kong** ont sélectionné 106 patients pris en charge pour une Covid-19 entre février et août 2020. Un groupe contrôle de 68 personnes épargnées par cette maladie sur cette période a été formé. Pour étudier la composition du microbiote intestinal, des prélèvements de selles ont été effectués le jour de l’hospitalisation, puis à 1 mois et 6 mois. Un relevé des symptômes a été effectué à 3 et 6 mois. Puis la capacité d’endurance et de marche ont été analysées par un test de 6 minutes dans les 6 mois suivant l’hospitalisation.
Résultat, « 81% des cas de Covid longues ont été rapportés à 3 mois et 76,5% à 6 mois », précise le Pr Qin Liu, principale autrice de l’étude. Les symptômes les plus décrits ? La fatigue (31%), les troubles de la mémoire (28%), la chute des cheveux (22%), l’anxiété (21%), les troubles du sommeil (21%).
Chez les patients symptomatiques 6 mois après l’infection par la Covid-19, le microbiote intestinal était également moins riche comparé au groupe contrôle. Dans le détail, « les perturbations respiratoires persistantes étaient confirmées chez les patients porteurs de bactéries pathogènes intestinales. Et la fatigue chronique semble liée à la présence de pathogènes intestinaux nosocomiaux ».
Reste que l’origine des formes longues dépend de plusieurs facteurs : « les réactions du système immunitaire propres à chacun, les situations de détresse psychique, l’alimentation et plus globalement le mode de vie peuvent aussi entrer en ligne de compte », soulignent les chercheurs. A ce jour, il reste donc impossible de conclure à l’impact exclusif de la nature du microbiote sur le risque de déclarer une forme longue de la maladie.
Toutefois, certains scientifiques s’interrogent sur l’efficacité potentielle des probiotiques pour renouveler le microbiote intestinal. Et donc limiter le risque de Covid longue. Plusieurs études européennes et américaines portant sur cette question sont en cours.
*Symptômes persistants 4 semaines après le diagnostic
**Center for Gut Microbiota Research, Faculty of Medicine, The Chinese University of Hong Kong, Hong Kong, Hong Kong SAR, China
Source : « Gut microbiota dynamics in a prospective cohort of patients with post-acute COVID-19 syndrome » British Medical Journal (BMJ), Liu Q, et al. Gut 2022;0:1–9. doi:10.1136/gutjnl-2021-325989 1
Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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