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Accueil » Santé Publique » Et si notre microbiote intestinal gérait notre humeur ?
© Paisit Teeraphatsakool/Shutterstock.com
Le rôle du microbiote intestinal est aujourd’hui de mieux en mieux connu. Les études se succèdent et révèlent l’importance de ces 100 000 milliards de bactéries. On sait déjà que ce microbiote joue un rôle dans les fonctions digestive, métabolique ou encore immunitaire. Et donc qu’une altération de la flore intestinale, peut être à l’origine de certaines maladies.
Récemment, une équipe avait montré en quoi un déséquilibre pouvait faire le lit du diabète de type 2. Un travail de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS vient à présent d’observer comment des altérations du microbiote intestinal peuvent être responsables de troubles de l’humeur.
Alors comment cela se passe concrètement ? Les auteurs ont observé, sur modèle animal, que lorsque survient une modification du microbiote intestinal, engendrée par un stress chronique, cela provoque un effondrement de métabolites lipidiques (des petites molécules issues du métabolisme) dans le sang et le cerveau.
Lorsque ces métabolites, appelées endocannabinoïdes, ne sont plus présentes dans l’hippocampe, une région clé du cerveau qui participe à la formation de nos souvenirs et des émotions, un état dépressif s’installe. Et comme le soulignent les chercheurs, « de façon surprenante, le simple transfert du microbiote d’un animal présentant des troubles d’humeur à un animal en bonne santé suffit à induire des modifications biochimiques, et conférer des comportements synonymes d’un état dépressif chez ce dernier ».
La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que les chercheurs sont parvenus à identifier certaines espèces bactériennes qui sont fortement diminuées chez les animaux présentant des troubles de l’humeur. Et ils ont montré qu’avec un traitement oral composé de ces mêmes bactéries, il serait possible de traiter l’état dépressif. « Ces bactéries pourraient agir en tant qu’antidépresseur », concluent-ils. « On parle alors de psychobiotiques ».
Source : Institut pasteur, 11 décembre 2020
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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