Creutzfeldt-Jakob et produits du sang : des risques faibles…

01 mars 2005

Depuis 1993 en France, environ 50 000 patients ont reçu des produits sanguins fabriqués à partir du sang de deux donneurs qui ont par la suite développé la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Sont-ils en danger ? En pratique, il semble que la réponse soit négative…

Des experts viennent en effet de statuer à nouveau sur le risque de transmission, car le sang des deux donneurs avait été transfusé, et utilisé pour préparer des médicaments dérivés du sang. Bien sûr, lorsque la maladie s’est déclarée chez les donneurs, les lots incriminés ont été immédiatement retirés du marché.

Dans leur rapport -accessible en ligne sur le site du ministère de la santé– les experts distinguent les risques de transmission du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (nvMCJ) selon la catégorie de produits sanguins. D’une part les médicaments dérivés du sang (MDS) et de l’autre, les produits sanguins labiles (PSL), obtenus à partir d’un seul donneur pour une durée d’utilisation déterminée, et dont les conditions de conservation sont bien particulières.

Dans ce dernier cas, il semble que la situation ait évolué au cours des derniers mois, suite notamment à la survenue de deux cas de nvMCJ en Grande-Bretagne après transfusion de sang. ” Ces deux cas ont conduit les experts à requalifier le risque de transmission par le sang ” explique l’AFSSaPS. De “possible“, celui-ci est donc devenu “probable“.

Informer les patients
En revanche le risque reste “très faible voire théorique” pour les médicaments dérivés du sang. Les experts considèrent en effet que, ” même si l’agent infectieux est présent dans le plasma de départ, les différentes étapes des procédés de fabrication sont de nature à éliminer l’agent pathogène “.

Malgré des risques relativement faibles dans les deux cas, les autorités sanitaires ont choisi d’informer les personnes exposées. Les receveurs de PSL issus des deux donneurs en question ont été individuellement informés par leur médecin. Ils sont également exclus du don d’organes, de tissus ou de cellules. Quant aux hémophiles qui ont reçu un médicament issu du plasma de l’un de ces deux donneurs, ils bénéficieront aussi d’une information personnalisée.

  • Source : Journal of the American Dietetic Association, Vol.105, Issue 1

Destination Santé
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