Crise de la Covid-19 : vers un boom des divorces ?
29 juillet 2021
Confinements, couvre-feux… La crise liée à la pandémie de Covid-19 a eu des effets sur la vie de tous. Qu’en est-il de la vie de couple ? La promiscuité imposée notamment a-t-elle entraîné davantage de ruptures ? Une forte hausse des divorces est-elle à attendre ? Un sondage Ifop pour YesWebloom.com, un site de préparation au mariage, fait le point.
Les conditions de vie imposées par la crise sanitaire, parmi lesquelles une forte promiscuité ou la présence constante du partenaire, ont parfois ébranlé la stabilité des couples au point d’envisager de rompre. C’est l’enseignement de l’étude Ifop pour YesWebloom.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 10 mai 2021 auprès d’un échantillon de 3 003 personnes, représentatif de la population âgée de 18 à 69 ans résidant en France métropolitaine.
Envie de rompre
Ainsi, « une personne sur quatre en couple (27%) admet avoir eu envie de rompre avec son conjoint au cours des périodes de confinement et/ou couvre-feux successifs imposés depuis mars 2020 » montre le sondage. Ce constat est plus prégnant chez « les jeunes couples (50% des moins de 30 ans, contre 14% des plus de 60 ans), les plus précaires économiquement ou financièrement, ainsi que les Français des grandes métropoles qui vivent généralement dans des logements plus exigus qu’en milieu rural ».
Pour autant, l’envie de rompre n’a souvent pas été suivie d’effets. L’étude souligne en effet une « grande stabilité des itinéraires conjugaux des Français entre le début du premier confinement (17 mars 2020) et la fin du troisième (19 mai 2021) : 89% des individus âgés de 18 à 69 ans ont exactement la même situation conjugale qu’avant le premier confinement. » Là encore les jeunes couples sortent de la moyenne avec « 20% des moins de 25 ans n’ayant plus la même situation conjugale qu’en mars 2020 ».
Un projet de séparation post-crise ?
Reste que pour l’ensemble des Français, l’envie de rupture pourrait bien se concrétiser après la crise. Ainsi « 12% des personnes en couple souhaitent prendre leurs distances avec leur partenaire à l’issue de la crise, dont 4% de manière définitive ». Une extrapolation sur la base des 28 millions de personnes âgées de 18 à 69 ans actuellement en couple permet d’envisager la séparation d’au moins un million de couples… « S’il s’avère hasardeux de pronostiquer un « divorce boom » à l’issue immédiate de la crise, il est probable qu’on assiste alors à une hausse significative des désunions lorsque le contexte sanitaire et économique rendra plus facile les ruptures conjugales », estime François Kraus Directeur du pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle » de l’Ifop Collaborateur à la revue Sexologies.
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Source : Étude Ifop pour YesWebloom.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne 7 au 10 mai 2021 auprès d’un échantillon de 3 003 personnes, représentatif de la population âgée de 18 à 69 ans résidant en France métropolitaine
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet