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L’épilepsie est la troisième maladie neurologique la plus fréquente (derrière les migraines et les démences). En France, 600 000 personnes sont épileptiques, dont la moitié sont des enfants. Lorsque l’on évoque la pathologie, l’image de la crise convulsive revient systématiquement. Et il est vrai que ces crises en sont les manifestations les plus impressionnantes.
Le terme même d’épilepsie renvoie aux crises, car il signifie littéralement « attaquer par surprise ». Transitoire, la crise d’épilepsie est liée à une activité électrique anormale des cellules nerveuses du cortex cérébral. « Cellule de base du système nerveux, le neurone peut recueillir des informations envoyées par le cerveau, en produire de nouvelles et les transmettre à d’autres neurones. Ces données prennent la forme de décharges électriques, ou influx nerveux, qui parcourent les nerfs », explique l’Assurance-maladie. « Lors d’une crise d’épilepsie, cette activité électrique augmente soudainement et de manière désordonnée. »
Il existe deux grandes formes de crises : les crises généralisées, liées à des décharges étendues à l’ensemble du cerveau. Ce sont les plus connues du public car ce sont les plus spectaculaires (avec certaines manifestations comme une raideur, des convulsions…). Et les crises partielles qui trouvent leur origine dans une zone localisée du cerveau. Les symptômes sont innombrables et aussi variés que des troubles du langage, des manifestations de déjà-vu, des signes émotionnels (peur, rire, extase…), des gestes incontrôlés…
Il arrive qu’aucune cause expliquant l’épilepsie ne soit trouvée. La pathologie est alors dite idiopathique. C’est d’ailleurs plus souvent le cas chez l’enfant que chez l’adulte. Une piste génétique, des lésions cérébrales (après un traumatisme crânien par exemple) ou encore une maladie infectieuse du système nerveux (comme une méningite) peuvent aussi être les éléments déclencheurs.
Quant aux traitements, ils sont médicamenteux dans la grande majorité des cas et visent à agir sur la fréquence et l’intensité des crises. Grâce à eux, la maladie peut être contrôlée dans 60 à 70% des cas.
Ce que l’on sait moins en revanche, c’est que le grand public peut subir, dans certaines conditions, une seule et unique crise, sans qu’il ne s’agisse à proprement parler de maladie épileptique. Ainsi, une crise peut survenir au cours d’une hypoglycémie chez une personne diabétique, la prise de certains médicaments dits « épileptogènes » (certains neuroleptiques, antidépresseurs, lithium…) ou encore l’usage de substances comme la cocaïne peuvent être des éléments déclencheurs.
Pas toujours facile d’adopter la bonne attitude face à une personne qui perd connaissance, chute brutalement ou est prise de mouvements convulsifs. Le plus urgent est de sécuriser la victime. Pour cela :
A noter : la durée de vie moyenne d’un patient épileptique est légèrement inférieure à celle de la population générale, principalement du fait du risque de décès accidentel au décours d’une crise…
Source : Assurance-maladie, Inserm
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet