Crise sanitaire : augmentation des cas de dépression et d’anxiété
24 mars 2021
Deux études alertent sur la dégradation de la santé mentale de la population depuis le début de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Les femmes, les jeunes, les personnes âgées et celles vivant dans de petits logements seraient particulièrement impactés.
L’épidémie liée au coronavirus et le confinement ont un impact sur notre vie en général et sur notre santé mentale en particulier. Mais à quel point ? Deux études apportent des réponses.
Dans un travail conduit à l’échelle mondiale, des chercheurs de l’Université de Columbia, à New York, révèlent que 24 % de la population souffriraient de dépression et 21% d’anxiété.
Dans le détail, les taux de dépression étaient de 15 à 20% dans les pays asiatiques, 26% en Europe et 39% dans le reste du monde. Une situation qui fait dire aux scientifiques qu’il y aurait une épidémie (de troubles mentaux) dans l’épidémie (celle de la Covid-19).
Et en France ?
Même son de cloche en France. MAVIE est un observatoire créé par l’Inserm et l’Université de Bordeaux en 2014 afin d’étudier les accidents de la vie courante en France auprès de 10 000 volontaires, et ce sur 6 ans. Cet outil a ainsi permis aux scientifiques de comparer l’évolution de l’état mental des participants entre leur recrutement et la fin du premier confinement.
Les chercheurs ont constaté que la proportion de personnes présentant des symptômes d’anxiété a augmenté, passant de 17% à 20%. Même chose du côté des symptômes dépressifs, mais dans une moindre mesure. « Les personnes ayant présenté plus de symptômes de dépression durant le confinement étaient les femmes, les jeunes, et les plus âgés, ainsi que ceux qui vivent dans un logement de moins de 30 m2 », notent les auteurs. « (Celles) présentant une santé physique mauvaise avaient un risque trois fois plus important de présenter plus de symptômes d’anxiété durant le confinement. »
A noter : La même étude a été répétée pendant le deuxième confinement. Les premiers résultats montrent une forte aggravation des indicateurs de santé mentale.