Croatie : dengue en Dalmatie

09 mars 2011

A l’automne 2010, deux cas autochtones de dengue ont été signalés en Croatie. Les autorités locales ont donc mis en place une surveillance épidémiologique étroite de la maladie, et renforcé les mesures de contrôle des moustiques. Si cette affection sévit plus volontiers en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, plusieurs cas autochtones ont déjà été observés en Europe. En France métropolitaine notamment, deux malades ont été recensés à la même période à Nice.

En septembre 2010, le signalement par le Robert Koch Institute de Berlin d’un cas de dengue hémorragique chez un touriste allemand ayant séjourné en Croatie, a entraîné le renforcement des mesures de contrôle d’Aedes Albopictus. Ce moustique est en effet le vecteur non seulement du Chikungunya mais également de la dengue, qui figure parmi les fièvres hémorragiques reconnues par l’OMS. Observé pour la première fois en 2004 à Zagreb, capitale de la Croatie, l’insecte est aujourd’hui constamment sur toute la côte dalmate, de Pula à Dubrovnik.

En octobre 2010, un second cas autochtone a été détecté sur la péninsule de Pelješac, au sud de la Dalmatie. Il s’agissait d’une femme d’origine croate, âgée d’une cinquantaine d’années et qui vivait là même où la première victime avait séjourné, deux mois auparavant. En outre, des analyses sanguines ont permis de montrer la présence d’anticorps spécifiques de la maladie chez d’autres habitants de la région.

Les mesures de surveillance des moustiques – ce que l’on appelle le contrôle vectoriel – et les conseils aux populations restent bien sûr d’actualité. En cas de voyage dans la région, pensez à les respecter :
– Evitez la prolifération des nids à moustiques en éliminant les lieux d’eau stagnante et les détritus ;
– Portez des vêtements amples et couvrants, utilisez des répulsifs et dormez sous des moustiquaires ;
– Utilisez des répulsifs anti-moustiques pour la peau afin de vous protéger pendant la journée ;
– En cas de fièvre brutale ou de douleurs articulaires durant le séjour – ou dans les semaines suivant le retour – consultez un médecin sans tarder.

Pour aller plus loin : Aide-mémoire de l’Organisation mondiale de la Santé

  • Source : Eurosurveillance, 3 mars 2011

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