Cuivre et argent contre les légionelles dans les réseaux d’eau ?

23 avril 2002

Le réservoir du germe responsable de la légionellose, au sens épidémiologique du terme, c’est principalement… l’eau. Les principales sources de contamination sont donc logiquement les circuits de distribution, les systèmes de climatisation, les circuits d’eau thermale, les bassins et fontaines. Après que plusieurs cas de légionellose aient été observés – et largement médiatisés – à l’hôpital Georges Pompidou de Paris l’année dernière, le public a pris peur. Et il a raison.

Partout en France des cas sont rapportés. Nos réseaux d’eau sont-ils convenablement contrôlés ? La sécurité des consommateurs est-elle réellement garantie ? L’Agence française de Sécurité sanitaire des Aliments (AFSSA) et le ministère de la Santé se veulent rassurants. Ils viennent de publier l’expertise d’un nouveau procédé de lutte contre les légionelles.

Selon l’AFSSA, « du chlore, du peroxyde d’hydrogène et du dioxyde de chlore sont injectés dans les réseaux d’eau. Le nouveau procédé préconise d’y ajouter de l’argent et du cuivre à des concentrations supérieures à celles autorisées par la réglementation française. »

Deux avis ont été rendus par l’AFSSA. L’un défavorable pour des raisons de sécurité. L’autre favorable à des essais, « à condition qu’ils soient réalisés sur un site adapté aux conditions d’expérimentation ». Un problème toutefois, la société chargée d’effectuer les tests n’a pas été en mesure à ce jour de proposer un site… La raison invoquée ? La sécurité des consommateurs n’est pas garantie. Mais le ministère « suit avec attention ce dossier ». Nous voilà rassurés !

  • Source : AFSSA, ministère de la Santé, 5 avril 2002

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