De la manipulation du cou à… l’AVC ?

29 août 2014

Les manipulations cervicales ne sont pas si anodines. L’avertissement émane de cardiologues et neurologues américains. Dans la revue Stroke, ils publient un avis centré sur le risque – faible, faut-il le préciser – d’accident vasculaire cérébral (AVC) consécutif à une mauvaise manipulation du cou.

 Quatre artères approvisionnent le cerveau en sang : les deux carotides de chaque côté du cou et les deux artères vertébrales, qui passent à « l’arrière » de celui-ci. José Biller professeur de neurologie à la Layola University de Chicago rappelle qu’un « mouvement soudain en hyper-extension ou en rotation du cou peut entraîner la dissection d’une artère cervicales (DAC) ». Celle-ci est caractérisée par la déchirure de la paroi d’une artère, laquelle peut former un hématome et entraîner un AVC.

Des études antérieures « ont en effet mis en évidence une association entre les thérapies manuelles et le risque de DAC », poursuit Biller avant de préciser : « Cela ne signifie pas pour autant qu’il existe une relation de cause à effet. Il n’empêche, même si le risque d’accident éventuel est probablement très faible, les patients doivent en être informés ».

C’est pourquoi, il préconise de consulter en urgence si les symptômes suivants, apparaissent après une manipulation cervicale : douleur inhabituelle sur la face arrière du cou ou dans la tête, vertiges, vision double, troubles de la marche et/ou de l’élocution, nausées, vomissements… « Certains de ces symptômes, comme les vertiges, sont très communs », conclut José Biller. « Mais ils peuvent vraiment alerter le médecin s’ils surviennent après une manipulation».

 

  • Source : Stroke, 7 août 2014

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche

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