











L’étude sur le traitement de l’alopécie androgénétique – forme de calvitie la plus fréquente – publiée dans les Annales de l’Académie américaine de Dermatologie agite le Landerneau professionnel.
Mené pendant plus de 2 ans auprès de 1.879 hommes de 18 à 41 ans, ce travail coordonné dans 16 pays par 75 chercheurs a démontré qu’il est possible d’arrêter la chute des cheveux chez 86% des hommes traités quotidiennement avec un comprimé à 1 mg de finasteride (Propecia), contre 42% dans un groupe placebo. Cela au bout de 12 mois. Après 24 mois de suivi les résultats étaient de 83% et 28% respectivement.
Par ailleurs, «une augmentation significative du nombre de cheveux a été observée à 6, 12 et 24 mois chez les patients traités par ce médicament alors qu’inversement, le nombre des cheveux diminuait significativement dans le groupe traité par placebo ». Cette étude sans précédent établit donc la possibilité d’enrayer véritablement la chute des cheveux voire de favoriser la repousse de vrais cheveux. Cette étude sans précédent établit donc la possibilité d’enrayer véritablement la chute des cheveux voire de favoriser la repousse de vrais cheveux et non d’un duvet plus ou moins fourni. Or ce résultat se maintient avec le temps.
La proportion des sujets chez qui la chute des cheveux est arrêtée reste pratiquement inchangée après 2 ans de soins dans le groupe traité, tandis qu’elle est réduite de 30% dans le groupe qui a reçu un placebo. En corollaire, notons que ces résultats sont obtenus en contrepartie d’une observance sans faille puisque les premiers effets du traitement sont enregistrés au bout de trois à six mois.
Ce médicament soumis à prescription médicale et réservé à une utilisation chez l’homme modifie radicalement l’abord de l’alopécie androgénétique. Cette maladie est extrêmement fréquente puisque plus de 12,5 millions d’hommes en sont victimes en France. Or c’est la première fois qu’un traitement fait l’objet de travaux aussi approfondis et s’attaque à la cause majeure de l’alopécie.
Même si la cosmétologie a fait d’incontestables progrès depuis quelques années, elle n’avait jamais évalué ses produits selon les règles de bonne pratique clinique, comme pour les «vrais » médicaments.
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