De l’importance de l’iode durant la grossesse
15 novembre 2016
Anna Ok/Shutterstock.com
Selon des chercheurs de Belfast, les femmes enceintes nord-Irlandaises ne présentent pas des taux d’iode assez élevés. Pire, elles ne savent pas comment remédier à cette carence. L’occasion de revenir sur l’importance de cet oligo-élément impliqué dans la synthèse des hormones thyroïdiennes.
La sécrétion des hormones thyroïdiennes commence dès le début de la vie du fœtus et participe aux fonctions vitales de l’organisme, notamment au développement et à la croissance du cerveau chez l’enfant à naître et le nouveau-né.
Si une mère est gravement déficitaire en iode, le fœtus est notamment exposé à des risques de lésions cérébrales. Mais les femmes sont-elles sensibilisées à ces dangers ?
L’exemple irlandais
Grâce à des analyses urinaires, des chercheurs du Royal Victoria Hospital de Belfast ont analysé les taux d’iode de 241 femmes enceintes en Irlande du Nord. Au cours du premier trimestre, période primordiale du développement fœtal, les concentrations en iode étaient de 72 μg / L. Soit la moitié des 150 μg / L journaliers recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Autre problème, seules 5% possédaient des connaissances suffisantes sur l’importance de l’iode. Et 10% avaient eu écho des aliments pourvoyeurs de cet oligo-élément.
« Les femmes enceintes sont mises en garde contre les dangers de la carence en acide folique, mais peu d’entre elles semblent être conscientes de l’effet de la carence en iode », avancent les auteurs. Ils conseillent en outre « une meilleure sensibilisation des femmes du Royaume-Uni afin d’optimiser leur consommation ».
Rappelons que le lait et les produits laitiers sont les aliments qui contribuent le plus à l’apport total en iode. Les poissons et crustacés y contribuent également de façon importante.
Et en France ?
Selon les études les plus récentes, en France, les besoins des enfants sont couverts, voire dépassés chez les plus jeunes, forts consommateurs de lait. De nombreuses enquêtes européennes soulignent néanmoins une insuffisance d’apport dans une large partie de la population âgée de plus de 10 ans. Les adultes, notamment les femmes, sont ainsi exposés à un léger risque de déficit.
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Source : Royal Victoria Hospital, 9 novembre 2016
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon