De nouvelles recommandations vaccinales contre la méningite C
14 janvier 2015
Les Français boudent le vaccin contre la méningite C. ©Phovoir
Le Haut Conseil de Santé publique (HCSP) recommande la vaccination méningococcique C pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Mais aussi pour toutes les personnes qui fréquentent « les lieux de convivialité ou de rencontres gays ».
Depuis 2012, le nombre de cas signalés d’infection invasive à méningocoque C augmente sur tout le territoire mais plus particulièrement en Ile-de-France. Sont principalement concernés les adultes de plus 25 ans, en majorité des hommes et notamment ceux ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). C’est pourquoi, le HCSP « recommande la vaccination méningococcique C conjuguée pour les HSH ainsi que pour les personnes âgées de 25 ans et plus qui fréquentent les lieux de convivialité ou de rencontre gays ».
De manière générale, depuis la mise en place de la vaccination contre la méningite à méningocoque de type C en France en 2009, la couverture vaccinale est restée insuffisante. Elle n’a pas atteint les niveaux nécessaires à l’obtention d’une immunité de groupe. Elle est certes en progression chez les 1-4 ans, avec 56,4% de vaccinés chez les nourrissons de 24 mois. Cependant, elle reste très faible dans les autres tranches d’âge ciblées par la stratégie française :
- Inférieure à 20% chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans ;
- Proche de 5% chez les jeunes adultes.
Rappelons que la méningite à méningocoque C est une urgence absolue. D’où l’importance de consulter immédiatement en cas de doute, afin d’établir le diagnostic le plus rapidement possible. Elle se manifeste par une forte fièvre et des maux de tête violents, mais aussi par une aversion à la lumière, une raideur de la nuque (chez l’adulte), des nausées et des vomissements. Dans les formes graves, des taches brunes apparaissent sur la peau (ne s’effaçant pas à la pression). On parle alors de purpura fulminans. S’il s’agit bien d’une méningite, le médecin administrera un antibiotique qui permettra de stopper la progression de la maladie en attendant le transfert à l’hôpital.