De quoi meurent les patients touchés par l’hépatite B ?

26 mars 2015

Un patient infecté par le virus de l’hépatite B  (VHB) connaît un risque de décès prématuré accru de 70%, et ce par rapport à la population générale. Une statistique majoritairement imputable aux complications liées à la maladie. De quoi conforter l’intérêt de la vaccination chez les enfants.

En France, 280 000 personnes souffrent d’une hépatite B chronique. Souhaitant évaluer les risques de décès prématurés chez ces individus, une équipe INSERM (U866/Université de Bourgogne) a constitué entre 1994 et 2009 un registre incluant 1 117 patients (56% d’hommes et 44% de femmes, âgés en moyenne de 38 ans). Plus de 12% de l’effectif est décédé au cours de l’étude.

Résultat : il est apparu que ces malades présentent un risque de décès accru de 70% par rapport à la population générale, une augmentation importante largement liée aux complications de l’infection. Les dangers d’être victime d’une maladie hépatique, d’un carcinome hépatocellulaire et d’un lymphome non-Hodgkinien sont respectivement multipliés par 10, 16 et 9 !

Pour les auteurs, ces résultats réaffirment l’intérêt de la vaccination contre l’hépatite B. « La vaccination protège des infections aiguës, du cancer du foie et plus généralement d’une surmortalité imputable au VHB chez des adultes assez jeunes », confirme Anne Minello, coauteur des travaux.

A noter que cette cohorte a également permis d’obtenir des données sur les circonstances de l’infection par le VHB : sans 65% des cas, les patients avaient vécu dans une région endémique. Dans 9% des cas, l’infection était associée à des pratiques à risque (usage de drogues, tatouages…). Dans 6% des cas, elle résultait d’une contamination au cours de soins (transfusions, chirurgie…)…

  • Source : INSERM, 9 mars 2015

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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