Hépatite B : une prise en charge trop tardive
14 mai 2014
©Phovoir
Entre 2008 et 2011 en France, 4 610 patients ont été traités pour la première fois pour une hépatite virale B. Dans la dernière livraison du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), les auteurs estiment que ces malades devraient bénéficier d’une prise en charge plus rapides après le diagnostic.
« La France est un pays de faible endémicité pour l’infection par le virus de l’hépatite B (VHB). La prévalence a été estimée en 2004 à 0,65%, soit 281 000 patients » indiquent les rédacteurs du BEH. Parmi les malades pris en charge, une majorité sont des hommes (59%) et la moyenne d’âge s’établit à 38 ans. Dans 81% des cas, les patients sont nés en zone endémique forte ou modérée. Selon les rédacteurs du BEH, « les patients nés en France métropolitaine sont plus âgés et leur prise en charge plus tardive. Le plus souvent l’infection au VHB est due à une transmission sexuelle ».
Pour un dépistage renforcé
D’une manière générale, le délai de prise en charge après le diagnostic était souvent supérieur à 2 ans. Par ailleurs, une consommation excessive d’alcool était rapportée chez 8% des malades, plus fréquemment chez les hommes (12%) que chez les femmes (2%). Pour les rédacteurs du BEH, « il persiste un besoin d’information sur l’hépatite B. Les campagnes de communication et d’information doivent être soutenues auprès du grand public et des professionnels de santé ». Ils estiment également que le dépistage doit être renforcé chez les sujets les plus à risque. Objectif : les prendre en charge le plus précocement possible et proposer la vaccination à leur entourage.
Rappelons que l’hépatite B est à l’origine de pratiquement 10% des transplantations hépatiques en France. Dans 20% des cas, elle évolue vers une cirrhose. Et selon l’OMS, le virus de l’hépatite B est à l’origine de 60% à 80% des cas de cancers primaires du foie dans le monde.