











Accueil » Santé Publique » De quoi meurent les patients souffrant de troubles mentaux ?
Artit-Fongfung/Shutterstock.com
La dernière livraison du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) s’est penchée sur la question de la mortalité des patients atteints de troubles mentaux. Ainsi apprend-on que le suicide n’est pas la principale cause de décès dans cette population. Et en matière de prévention et de soins, ces personnes souffrent d’une prise en charge insuffisante.
De 2000 à 2013, plus de 783 000 actes de décès portant la mention « troubles mentaux » ont été enregistrés. Soit 10% de l’ensemble des décès sur cette période. Ainsi, les hommes dans cette catégorie meurent plus précocement que dans la population générale (68,9 ans en moyenne contre 72,4 ans lorsqu’aucune maladie mentale n’est mentionnée). Chez les femmes, c’est l’inverse : 81,6 ans contre 80,2 ans quand aucun trouble n’est signalé.
Dans le détail, chez les personnes souffrant de troubles mentaux, le suicide n’est pas – comme l’on pourrait le croire – la première cause de décès. C’est en fait la troisième (11% – contre 1% dans le reste de la population, ndlr), derrière les maladies cardiovasculaires (27,3%) et les cancers (17,1%).
Vers une meilleure prise en charge
Par ailleurs, dans cette population, les décès dus à des causes digestives ou respiratoires sont plus fréquents que dans la population générale.
En fait, comme le rappellent les rédacteurs du BEH, les personnes souffrant de telles pathologies « sont davantage à risque d’avoir des habitudes de vie délétères (tabagisme, consommation d’alcool et de drogues, mauvaise alimentation, sédentarité…) ». Paradoxalement, ils sont aussi moins susceptibles d’avoir accès à une prise en charge adéquate (comme le sevrage tabagique…).
Ainsi insistent-ils sur « l’importance de prendre aussi bien soin de la santé mentale que physique de ces patients. » Mais aussi de « développer des actions de prévention ciblées, notamment du suicide, mais aussi sur les facteurs de risque cardiovasculaire, respiratoire et métabolique. »
Source : BEH 23, 24 octobre 2017
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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