Décès prématurés : la France bonne dernière de l’Union européenne

18 juillet 2003

Près d’un décès sur trois survenant avant 65 ans (ce que l’on appelle des décès prématurés) serait évitable. Car en France on meurt davantage avant 65 ans que dans d’autres pays européens, alors que par la suite notre espérance de vie est la plus élevée d’Europe…

Sur les 110 470 décès survenus avant 65 ans en 1999, un tiers (37 908) était considéré comme évitable, du fait de comportements à risques : cancers du poumon (9 500), suicides (7 300), alcoolisme (7 000), accidents de la circulation (6 500), cancers des voies aéro-digestives supérieures (5 500).

Cette mortalité évitable touche plus particulièrement les hommes, avec des taux de décès neuf fois plus élevés que chez les femmes pour les cancers du poumon. D’ailleurs, ce cancer associé à celui des voies aéro-digestives est le principal facteur de perte d’années de vie.

Cependant, le nombre de décès prématurés a considérablement diminué dans les années 90. Surtout avant 45 ans. Chez les hommes, les baisses les plus importantes ont concerné le SIDA mais aussi les décès liés à l’alcool et aux accidents, ce qui accrédite l’intérêt des actions de prévention. En revanche, les décès prématurés imputables au tabagisme stagnent chez les hommes, mais progressent chez les femmes.

  • Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 10 juillet 2003

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