Dépistage gratuit et sans ordonnance de 4 IST pour les moins de 26 ans

10 juillet 2024

A partir du 1er septembre 2024, les moins de 26 ans pourront se rendre dans un laboratoire d’analyses médicales afin de se faire dépister gratuitement pour l’hépatite B, la syphilis, la gonorrhée et les infections à Chlamydia.

Un arrêté publié lundi 8 juillet au Journal officiel fixe la liste des infections sexuellement transmissibles (IST) qui peuvent désormais être dépistées en laboratoire de biologie médicale, à la demande du patient et intégralement remboursés par la Sécurité sociale, sans qu’une prescription médicale ne soit nécessaire. Déjà en vigueur concernent le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) pour l’ensemble des assurés, les patients de moins de 26 ans – classe d’âge la plus touchée par les IST – pourront se faire dépister pour la gonorrhée (infection à Neisseria gonorrhoeae), les infections à Chlamydia, la syphilis (infection à Treponema pallidum) et l’infection par le virus de l’hépatite B. L’arrêté entrera en vigueur au 1er septembre 2024.

Lors de son accueil en laboratoire, le patient se verra remettre un questionnaire. « Les résultats de ce questionnaire permettent au biologiste médical d’orienter le patient vers les dépistages les plus pertinents et les modalités d’auto-prélèvement les plus adaptées, au regard de ses pratiques sexuelles et conformément aux recommandations scientifiques en vigueur », précise l’arrêté. Le questionnaire interroge le patient sur :

  • la présence d’éventuels symptômes (douleurs en urinant, lésions au niveau des parties anales ou génitales, douleurs dans le bas ventre, saignements ou sécrétions vaginaux anormaux, écoulement du pénis);
  • le nombre de partenaires au cours des 12 derniers mois ;
  • les pratiques sexuelles ;
  • d’éventuelles IST connues chez un ou plusieurs partenaires sexuels.

Les patients orientés vers un centre de santé en cas de résultat positif

En cas de résultat positif au VIH ou à l’une de ces IST, le patient sera reçu ou contacté par le laboratoire qui l’orientera vers une structure de soins adaptée. En outre, « un compte-rendu de résultats comprenant les principales informations d’orientation vers le soin ainsi que des messages de prévention sur les risques de grossesse et de transmission d’infections sexuellement transmissibles aux partenaires sexuels est transmis au patient ».

Les mineurs qui s’opposeraient à la consultation du ou des titulaires de l’autorité parentale pourront être dépistés dès lors que la sauvegarde de leur santé sexuelle et reproductive sera en jeu. Ils seront alors orientés vers un CeGIDD (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) et devra s’y rendre accompagné par la personne majeure de son choix.

  • Source : Journal officiel - legifrance.gouv.fr

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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