











Accueil » Senior » Maladies liées à l'âge » Dépister Parkinson avec une prise de sang ?
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La maladie de Parkinson a cette particularité d’être diagnostiquée plusieurs années après la survenue de la pathologie. En cause, les premiers symptômes cliniques restent longtemps silencieux et ne s’expriment que sur le tard. De nombreux patients sont ainsi pris en charge trop tardivement au regard des complications* cognitives et psychomotrices dont ils souffrent.
Mais pour anticiper le dépistage, des scientifiques de l’Inserm misent sur le pouvoir d’une simple prise de sang. « Nous venons en effet de développer un test sanguin dont la précision pourrait être suffisante pour identifier spécifiquement la maladie, même débutante », décrit l’équipe des Drs Sabrina Boulet et Florence Fauvelle, chercheuses à l’Institut des neurosciences de Grenoble.
Quels procédés ont-elles utilisé ? La découverte « d’un biomarqueur qui permet de différencier les individus sains et ceux atteints d’une maladie de Parkinson débutante, à partir d’une simple prise de sang ». La précision de ce test atteint les 82,6%.
Si elle est assez sensible, « cette analyse pourrait aider au développement de médicaments curatifs, qui cibleraient les mécanismes d’évolution de la maladie ». Une avancée importante si elle voyait le jour : aujourd’hui, en effet, les traitements prescrits ne permettent pas de guérir la maladie.
Un brevet a été déposé par les deux chercheuses. Si ce test rapide, « simple à réaliser et qui n’est pas onéreux (…) était validé, on peut imaginer que ce biomarqueur pourrait être utilisé en pratique clinique de routine, pour diagnostiquer les personnes suspectées d’être atteintes ou qui ont un risque élevé de développer la maladie ».
A noter : caractérisée par une destruction progressive et irréversible des neurones dopaminergiques, la maladie de Parkinson touche plus de 160 000 patients en France. Source d’invalidité, cette maladie neurodégénérative constitue une cause de handicap majeure chez l’adulte.
* Les tremblements, la lenteur des mouvements, la raideur musculaire, des troubles de l’équilibre, un état dépressif, les troubles de l’attention, la baisse des capacités de mémoire, un ralentissement de la pensée, des troubles du sommeil, une fatigue, des troubles digestifs.
Source : Inserm, le 14 mars 2022 – D Mallet et coll. A metabolic biomarker for early stage of Parkinson’s disease in patients and animal models. J Clin Invest, édition en ligne du 16 décembre 2021. DOI : 10.1172/JCI146400- Ameli.fr, Franceparkinson.fr, sites consultés le 15 mars 2022
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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