Dépression persistante : plus d’ouvriers, moins de cadres…

22 septembre 2011

Les ouvriers et employés, seraient entre 2 et 4 fois plus exposés au risque de dépression persistante que les cadres ! C’est en effet ce que montrent des chercheurs de l’INSERM, qui viennent de mettre en évidence un rapport direct entre le statut socioéconomique et cette forme de dépression, chronique ou caractérisée par des épisodes à répétition.

Des études antérieures avaient déjà mis en évidence la relation qui existe entre la survenue d’une dépression et le statut socioéconomique du patient. Une zone d’ombre demeurait toutefois, concernant la durée de la dépression.

Les chercheurs de l’unité INSERM 1018 Hôpital Paul Brousse de Villejuif, se sont donc intéressés au profil de 12 650 participants de la cohorte Gazel, composée de salariés d’EDF/GDF suivis depuis… 1989. De l’absence de symptômes à la persistance d’une dépression, tous les participants ont été interrogés sur ce sujet.

Résultat : les auteurs estiment que la trajectoire de la dépression semble « suivre un gradient socioéconomique qui dépend du statut professionnel. Les travailleurs qui se situent dans une catégorie socioprofessionnelle intermédiaire ou faible auraient jusqu’à 4,5 fois plus de risque de développer une dépression qui dure, en comparaison avec les représentants des catégories socioprofessionnelles les plus élevées ».

  • Source : INSERM, 20 septembre 2011

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