Depuis le confinement, la moitié des adultes ne fait pas assez de sport

05 février 2021

Toujours moins d’activité physique et plus de temps assis. Cette conséquence du confinement avait déjà été relevée en novembre pour les adolescents. Voilà que les rédacteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire renouvellent ce constat pour la population adulte.

Après les adolescents, les adultes. Les effets du confinement en matière d’activité physique et de sédentarité n’épargnent personne. Santé publique France vient de publier les résultats de son dispositif de surveillance comportementale (enquête CoviPrev)* permettant d’évaluer l’impact du confinement sur la santé de la population. Et le constat est similaire à celui révélé par l’étude de l’Anses sur les adolescents : les adultes ne pratiquent pas assez d’activité physique et ils sont encore plus sédentaires qu’avant le confinement de mars.

Plus de 7 heures assis

Dans le détail, « la moitié de la population n’a pas atteint les recommandations (des autorités sanitaires, ndlr) d’au moins 30 minutes d’activité physique par jour » durant le premier confinement. En parallèle, « un tiers a déclaré un niveau de sédentarité élevé, passant plus de 7 heures par jour en position assise ». Ces données révèlent une dégradation de la situation par rapport à avant le confinement. En effet, « 47% des répondants ont déclaré avoir diminué leur activité physique et 61% avoir augmenté leur temps quotidien passé assis ».

Si le manque d’activité physique concerne davantage les personnes de catégories socioprofessionnelles moins favorisées (CSP-) ou sans activité professionnelle, ainsi que les femmes les moins diplômées, en arrêt de travail ou au chômage partiel, la baisse d’activité entre avant et après le confinement « est associée à un statut social élevé et, chez les hommes, au télétravail ». En clair, ceux qui pouvaient vraiment faire du sport avant le confinement.

Comment bouger plus ?

Pour tous, le manque d’activité physique et la sédentarité accentuée ont des conséquences sur la santé physique et mentale. C’est pourquoi il est impératif de lutter contre cette tendance. Mais comment ?

En proposant des méthodes pour bouger davantage, même lorsqu’on est confiné et/ou en télétravail. Car ce dernier risque bien de se généraliser, même après la pandémie. Dans cet esprit, vous pouvez retrouver sur les sites bougezchezvous.fr et mangerbouger.fr des contenus développés spécifiquement à l’attention des personnes confinées.

En outre, les rédacteurs du BEH rappellent que chacun peut mettre en œuvre diverses activités en extérieur (marche, jogging, jardinage, Tai-Chi…) et des activités à faire chez soi en utilisant le potentiel des nouvelles technologies, en particulier les exergames (activité physique réalisée via des jeux vidéo) ou les applications.

*Un échantillon indépendant de 2 000 personnes, âgées de 18 ans et plus, résidant en France métropolitaine, a été interrogé en ligne du 4 au 6 mai 2020

  • Source : BEH, 4 février 2021

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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