Confinement : deux tiers des adolescents trop sédentaires

23 novembre 2020

Pas assez d’activité physique et trop d’écrans… Selon la dernière évaluation de l’Anses, les adolescents français sont de plus en plus sédentaires et inactifs, notamment en raison du confinement. Ce qui met leur santé en danger.

Faire du sport, c’est important. A tout âge et en particulier pour les enfants et les adolescents. Mais l’activité physique ne suffit pas, il faut aussi que le reste du temps ne soit pas passé devant les écrans. Or le contexte de confinement semble avoir un impact négatif sur le comportement des jeunes.

Ainsi, selon une récente évaluation des risques sanitaires associés à la sédentarité et à l’inactivité physique des enfants et adolescents, l’Anses indique que « deux tiers des 11-17 ans se situent à un niveau de risque élevé, ce qui peut se traduire par du surpoids, de l’obésité, des troubles du comportement alimentaire ou encore une qualité du sommeil et de vie altérée ». En pratique cela signifie que ces adolescents passent plus de 2 heures devant les écrans par jour et moins de 60 minutes à pratiquer une activité physique.

En cause ? « Le contexte actuel est particulièrement propice à l’augmentation des temps de sédentarité et tout particulièrement du ‘temps écran’, avec le développement d’une offre numérique abondante et de nouvelles technologies incitant encore davantage à la sédentarité », estime l’Anses. « Les effets du confinement accentuent par ailleurs » ce phénomène.

Et la situation est particulièrement inquiétante pour une partie de cette classe d’âge. En effet, 49% d’entre eux passent plus de 4h30 de temps devant un écran par jour et/ou moins de 20 minutes d’activité physique par jour. Ce sont les adolescents les plus âgées (15-17 ans) et ceux issus des milieux les moins favorisés qui sont les plus concernés.

Des données hors du commun

« Il est extrêmement rare qu’une évaluation des risques montre que les deux tiers de la population étudiée présentent un dépassement des seuils sanitaires », s’alarme l’Anses.

C’est pourquoi celle-ci insiste sur la nécessité pour les autorités de promouvoir des actions pour lutter contre la sédentarité chez les jeunes. « Au-delà de la pratique sportive, se déplacer à pied, jouer à des jeux de plein air, porter une charge ou encore monter ou descendre les escaliers contribuent également à l’activité physique », rappelle en outre l’agence. Pas toujours facile dans un contexte de confinement, notamment pour les personnes ne disposant pas d’un jardin ou de peu d’espace dans leur logement.

  • Source : Anses, 23 novembre 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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