Des athlètes asthmatiques, sans le savoir

03 octobre 2007

D’après un travail américain, près du tiers des jeunes athlètes se plaignant de difficultés respiratoires souffriraient en réalité d’un asthme d’effort. Les auteurs précisent que la plupart n’avaient aucun antécédent de maladie asthmatique.

L’asthme d’effort se manifeste par un essoufflement, une toux, des sifflements… à l’arrêt de l’effort voire entre 5 et 15 minutes plus tard. C’est à ce moment-là que peut survenir une crise parfois dramatique. Aux Etats-Unis entre 1993 et 2000, pas moins de 61 sportifs sont décédés après un exercice physique.

Le Pr Jonathan Parsons du Ohio State University Medical Center s’est intéressé à la santé respiratoire de 107 sportifs de haut niveau. Il s’est avéré que près de quatre sur dix présentaient un asthme d’effort. Et parmi eux, seuls 10% avaient déjà souffert d’un asthme pendant l’enfance. Un résultat qui montre « la forte proportion d’athlètes chez lesquels la maladie n’a pas été diagnostiquée », affirme-t-il.

Or selon lui, ce niveau si élevé de sportifs ignorant leur affection serait principalement dû à la faible utilisation de tests diagnostics fiables. « Pour chaque sujet qui s’engage dans une carrière de compétiteur, nous devrions utiliser l’hyperpnée volontaire eucapnique », assure Parsons. Il s’agit soulignons-le, du test de référence retenu par le Comité international olympique (CIO).

  • Source : Ohio State University, septembre 2007 - Asthme d’effort : diagnostic et prise en charge, J.W. Fitting Centre hospitalier universitaire vaudois, 2005

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