Des kilos superflus… et invisibles?

15 juillet 2015

A l’adolescence, les excès pondéraux sont souvent source de complexes. Pourtant, selon des chercheurs britanniques, 30% des jeunes en surpoids ou obèses n’ont pas conscience de leurs kilos en trop. Qu’il s’agisse ou non d’un déni, cette « ignorance » n’aide pas les jeunes à prendre soin de leur corps et favorise donc le risque de complications.

Au-delà de l’apparence physique, le surpoids et l’obésité font le lit de troubles respiratoires, de maladies cardiovasculaires ou encore du diabète. Pourtant, certains adolescents concernés semblent prendre leurs kilos superflus à la légère.

Pour en savoir plus, des chercheurs britanniques ont interrogé 5 000 jeunes âgés de 13 à 15 ans. Parmi les volontaires, 73% étaient d’un poids normal. Le surpoids (IMC compris entre 25 et 30) concernait 20%  du groupe, l’obésité – IMC supérieur à 30 – touchait 7% des ados. Tous ont dû répondre sur la perception de leur propre corps : quels poids faites-vous ? Vous sentez-vous trop mince, trop rond, dans la moyenne ?

De la balance au ressenti

Résultat, sur l’ensemble des volontaires, 40% se sont classés dans la catégorie « poids normal ». Une part infime (0,4%) se trouvait trop mince, 7% des jeunes d’un poids normal s’estimait en surpoids. Et « plus d’un tiers des sondés en surpoids ou obèses ne se considéraient pas en surcharge pondérale. Ces derniers en viennent même à penser que leur poids était normal », révèle l’étude publiée dans le Journal International de l’Obésité.

« Il est impossible d’aider un jeune à perdre ses kilos s’il ne prête pas attention à son surpoids ou à son obésité. » Or « leur risque de développer un cancer est multiplié par 10, les cancers du sein et de l’intestin étant les plus fréquents », rappelle le Pr Jane Wardle (University College de Londres), principale auteur de l’étude. « L’équilibre nutritionnel, l’activité physique et la prise de conscience du poids » sont indispensables pour favoriser une perte pondérale progressive et adaptée, et donc limiter le risque de complications.

  • Source : Journal International de l’Obésité, le 9 juillet 2015

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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