Obésité de l’adolescent, un facteur d’exclusion ?

19 mai 2014

Les kilos pèsent-ils sur les relations entre adolescents ? Pas impossible, car selon une récente étude américaine, si les jeunes obèses se montrent prompts à aller vers les autres, la réciproque est moins vraie…

L’obésité pourrait-elle influencer la qualité des relations sociales entre jeunes ? La réponse est oui, à en croire ce travail publié dans l’American Journal of Public Health. Lequel – tout en révélant une part de discrimination – traduit aussi l’importance de s’ouvrir à la différence.

Sélection amicale…

Des chercheurs de l’Université d’Arizona ont étudié le comportement de 58 987 étudiants. Parmi eux, 20% présentaient un indice de masse corporel supérieur à la normale. Chacun des participants devait alors identifier les caractéristiques physiques de leurs amis les plus proches. Résultat, « seuls les adolescents obèses apparaissaient indifférents au statut pondéral de leurs camarades. Au contraire les jeunes d’un IMC ‘normal’ semblaient avoir peu d’amis concernés par l’obésité ». Comme s’ils privilégiaient les relations avec leurs « semblables sur le plan pondéral »…

Une attitude d’autant plus notable que – selon les chercheurs – « ne pas avoir d’amis ou en perdre à l’âge de l’adolescence favorise les troubles de la dépression et une diminution de l’estime de soi ». Lesquels ne font qu’accentuer le mal-être, « augmenter le risque de compenser la solitude avec la nourriture. Et en somme contribuer à un cercle vicieux vers l’obésité ». « Le plus important étant de garder à l’esprit que les jeunes obèses ont souvent besoin d’un réseau d’amis très dense. C’est la clé pour éviter l’isolement et se sentir vraiment entouré », concluent les auteurs.

  • Source : American Journal of Public Health, 15 mai 2014

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : David Picot

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