Cancers : surpoids et obésité pointés du doigt
27 novembre 2014
Un IMC trop important est un facteur de risque important de cancers. ©Phovoir
Le surpoids et l’obésité sont la cause de très nombreux cancers. Une nouvelle étude menée par le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS donne la mesure de leur culpabilité. Pour prévenir nombre de ces maladies, maintenir un indice de masse corporelle (IMC) moyen est essentiel.
Chaque année dans le monde, près d’un demi-million de nouveaux cas de cancer sont attribuables à un IMC trop élevé. C’est ce que montre une étude récente publiée dans la revue Lancet Oncology. Ce constat confirme que le surpoids et l’obésité constituent des facteurs de risque majeur de cancer. Principalement ceux de l’œsophage, du colon, du rectum, du rein, du pancréas, de l’ovaire et de l’endomètre. Mais aussi de maladies non transmissibles, parmi lesquelles le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Les pays riches sont encore davantage concernés par ce phénomène. Ainsi 5,2% (393 000) des nouveaux cas de cancers dans ces pays sont dus au surpoids et à l’obésité. Tandis qu’ils ne représentent que 1,5% (88 000) de ceux-ci dans les pays en développement. L’Amérique du nord (Canada, Etats-Unis et Mexique) reste la région la plus affectée, avec 111 000 cas en 2012. De l’autre côté de l’Atlantique, l’Europe de l’est est tout particulièrement touchée, avec 65 000 nouveaux cas de cancer en lien avec le surpoids et l’obésité (6,5% de tous les cancers).
« Si l’impact du surpoids et de l’obésité sur le nombre de cancers est plus important dans les pays riches, nous observons déjà des effets similaires dans certaines régions du monde en développement », nuance le Dr Isabelle Soerjomataram, auteure principale de l’étude.
Conserver un IMC normal
Autre constat du travail du CIRC : les femmes en sont davantage victimes. « Par exemple, l’étude suggère que 10% des cancers du sein post-ménopause auraient pu être évités en conservant un IMC sain », poursuit-elle. Un conseil que le CIRC souhaite donner à tous. « Ces résultats inquiétants montrent bien qu’il est crucial de maintenir un poids de forme pour prévenir de très nombreux cancers », insiste le Dr Kate Allen, directrice du département des sciences et des relations publiques au Fond mondial de recherche sur le Cancer. Au total, d’après ce travail, près d’un quart (118 000) des cas de cancer attribuables au surpoids et à l’obésité auraient pu être évités si les patients avaient gardé l’IMC qu’ils avaient 30 ans avant de tomber malades.
Rappelons que l’IMC doit idéalement être compris entre 20 et 25. Entre 25 et 30, il est révélateur d’une surcharge pondérale. Et à partir de 30, il indique une obésité. Au-delà de 40, les spécialistes parlent d’obésité morbide.