Des nanoparticules de plastique dans les fruits et légumes

25 septembre 2025

Une étude de l’Université de Plymouth vient de montrer comment de minuscules particules de plastique peuvent pénétrer dans les légumes par leurs racines et s'accumuler dans les parties de la plante que nous consommons.

Les travaux scientifiques pointant l’omniprésence des nano et microparticules de plastique dans notre environnement se multiplient. La dernière en date a été menée par des chercheurs de l’Université de Plymouth en Angleterre.

Les chercheurs ont utilisé des radis pour démontrer que les nanoplastiques – certains mesurant à peine un millionième de centimètre de diamètre – peuvent pénétrer dans les racines, avant de se propager et de s’accumuler dans les parties comestibles de la plante.

Pour leur expérience, les scientifiques ont placé les légumes dans un système de culture, exposant leurs racines à une solution contenant des nanoparticules de polystyrène marquées au carbone radioactif pour suivre leur déplacement.

En seulement 5 jours…

Après seulement cinq jours d’exposition, près de 5 % des particules présentes dans la solution ont été retenues par le système racinaire, ce qui représente des millions de nanoplastiques pénétrant dans la plante.

Plus préoccupant, parmi ces particules, environ un quart s’étaient retrouvées dans les racines charnues comestibles, tandis que 10 % s’étaient accumulées dans les feuilles.

« Les plantes possèdent une couche à l’intérieur de leurs racines appelée bande de Caspary, qui devrait agir comme une sorte de filtre contre les particules, dont beaucoup peuvent être nocives, explique le Dr Nathaniel Clark, maître de conférences en physiologie à l’Université de Plymouth. C’est la première fois qu’une étude démontre que les particules de nanoplastique peuvent franchir cette barrière, avec le potentiel de s’accumuler dans les plantes et d’être transmises à tout ce qui les consomme. Rien ne permet de penser que ce phénomène soit propre à ce légume, et il est fort possible que les nanoplastiques soient absorbés par divers produits cultivés dans le monde entier. »

Un peu partout…

L’Université de Plymouth est pionnière dans la recherche sur les microplastiques depuis plus de 20 ans, démontrant la présence de particules de plastique depuis les régions les plus profondes des océans jusqu’aux pentes du mont Everest. Elle avait ainsi précédemment utilisé la même technique que pour les radis pour démontrer l’absorption rapide de nanoparticules de plastique par des espèces de mollusques et de poissons largement consommés. « Dans une certaine mesure, ces résultats ne devraient pas être une surprise : après tout, dans tous nos travaux précédents, nous avons trouvé de la pollution microplastique partout où nous l’avons cherchée », lancent-ils.

  • Source : https://www.plymouth.ac.uk/news/first-evidence-that-plastic-nanoparticles-can-accumulate-in-the-edible-parts-of-vegetables

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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