











Sucré, salé, amer, acide… A chacun ses préférences en matière de saveurs. Un travail français vient de montrer chez le rat, l’existence d’une appétence nouvelle pour les produits gras. Elle serait due à la présence au niveau des papilles, d’un capteur spécifique.
Sa stimulation déclencherait le processus de digestion des graisses. Le Pr Philippe Besnard, de l’Ecole nationale supérieure de Biologie appliquée à la Nutrition et à l’Alimentation (ENSBANA), à Dijon, a démontré qu’il s’agit d’une glycoprotéine dotée d’une affinité particulière pour les acides gras. Présente dans de nombreux tissus, elle est aussi impliquée dans le stockage des graisses.
L’équipe de Besnard a procédé à l’inactivation de ce récepteur chez des rats. Ces derniers ont alors perdu leur appétence spontanée pour les aliments gras, et n’ont plus secrété les sucs nécessaires à la digestion des lipides. Dans un éditorial de la revue américaine où cette étude est publiée, le Pr Nada Abumrad, de l’Université de Saint-Louis aux Etats-Unis, souligne que “ce travail pourrait constituer une vraie base de réflexion pour la mise en place de stratégies visant à diminuer l’addiction aux produits gras“.
Source : Clinical Investigation, novembre 2005
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