Des prothèses dentaires bientôt remboursées à 100% ?
04 juin 2018
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La signature d’un accord entre une majorité des syndicats de chirurgiens dentistes et les autorités de santé a été décidée. Son contenu ? Certaines prothèses dentaires devraient être remboursées intégralement par l’Assurance-maladie et les mutuelles d’ici à 2021. En contrepartie les syndicats ont obtenu une revalorisation de certains actes de traitement des caries.
Couronnes, bridges, inlay… les prothèses dentaires ont un coût parfois si élevé que 17% de la population y renonce. Et ce d’autant plus que le reste à charge est en moyenne de 23%. C’est pour lutter contre ce phénomène que l’accord conventionnel sera bientôt signé entre le ministère de la santé et une majorité de syndicats de la profession. La Confédération nationale des syndicats dentaires et l’Union dentaire représentent en effet 60% des chirurgiens dentistes libéraux.
Ainsi, l’accord ouvrira « la possibilité pour chaque assuré d’accéder à une offre de soins dentaires prothétiques intégralement remboursés par l’Assurance-maladie obligatoire et les organismes complémentaires, sans aucun reste à charge », indique le ministère. « La mise en place de l’offre sans reste à charge commencera dès 2020 et sera totalement accessible pour l’ensemble des actes concernés, au 1er janvier 2021. »
Dans le détail, « une dent visible doit pouvoir être remplacée par des matériaux qui garantissent une qualité esthétique, moins nécessaire pour une dent non visible comme une molaire », précise le texte. En clair, les incisives et les canines pourraient bénéficier de dispositifs en céramique tandis que les molaires auraient des prothèses en métal.
Revalorisation et prévention
En contrepartie du plafonnement d’une partie des tarifs des prothèses, les syndicats ont obtenu « une revalorisation des tarifs des soins conservateurs ». Ainsi, « les différents actes de traitement des caries connaîtront des hausses de tarifs comprises entre 40 et 60% ».
Par ailleurs, l’accord « entérine de nouvelles dispositions pour favoriser davantage la prévention et la prise en charge de certains publics prioritaires, en particulier des enfants pour faire d’eux la première génération sans carie ». Ainsi, l’examen buccodentaire initialement prévu pour les enfants de 6 à 18 ans, puis élargi depuis le 1er janvier aux jeunes de 21 et 24 ans, sera désormais ouvert aux enfants dès 3 ans. Le but ? Réduire les inégalités observées en maternelle entre les enfants d’ouvriers (23% ont des caries non soignées) et les enfants de cadres (9%). « Tous les Français de 3 ans à 24 ans pourront donc voir un dentiste pour un dépistage et les soins qui en découlent, intégralement pris en charge par l’Assurance-maladie obligatoire a minima une fois tous les trois ans », précise le texte.
Dernier point, « des modalités de prise en charge de patients atteints de handicap mental lourd sont aussi prévues, afin d’encourager un meilleur accès de ces patients aux soins (majoration de 100 euros par séance) ».
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Source : ministère en charge de la Santé, 1er juin 2018
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet