Des rougeurs sur la peau ? Mais traitez-les, voyons…

Il n’y a pas de fatalité: des rougeurs sur le visage, ce que les médecins appellent une rosacée, cela se soigne… à défaut de guérir. D’abord pour soulager, car la maladie est parfois douloureuse.

Et surtout pour éviter l’aggravation ou l’extension des lésions. Car la rosacée est une maladie. Elle se traduit par des rougeurs, qui évoluent ensuite pour donner des boutons très semblables à ceux de l’acné juvénile. Avant toute chose, modifiez les habitudes de vie: pas d’exposition au soleil ou au froid, modération de la consommation d’alcool… Mais bien souvent, cela ne suffira pas.

Le traitement médical fait souvent appel à des antibiotiques. Les mêmes d’ailleurs, que ceux utilisés contre l’acné. Pour la rosacée cependant, les médecins disposent également de traitements locaux. Il s’agit de gel, de crèmes ou d’émulsions, tous à base de métronidazole. La nouveauté est une crème à base d’acide azélaïque (Finecea), une molécule connue pour son action anti-inflammatoire locale.

Elle est facilement absorbée par la peau, et les études montrent qu’au bout de 15 semaines, l’efficacité est supérieure au traitement de référence. L’état des patients est nettement amélioré dans 6 cas sur 10. Et en fait, près de 70% des lésions en arrivent à disparaître.

La rosacée reste une maladie récidivante. Les traitements sont efficaces, s’ils sont maintenus le plus longtemps possible. Il est parfois nécessaire de refaire un nouveau traitement. L’important, c’est d’en parler avec le dermatologue en cas de rechutes. La stratégie adoptée devra être choisie à deux. Une certitude: ne rien faire, ce n’est jamais le bon choix.

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  Source : CNAM 7 avril 2004