Des salles de classe et des crèches polluées en Ile-de-France

28 mars 2019

Les particules fines envahissent les villes… jusqu’à s’infiltrer dans les salles de classe et les crèches. A ce sujet, l’association Respire vient de publier une cartographie (inquiétante) des niveaux de pollution dans les établissements d’Ile-de-France. Et propose des pistes.

L’association Respire vient de publier une cartographie de l’exposition des établissements scolaires (crèches, écoles, collèges, lycées) à la pollution en Île-de-France.

Malgré une nette amélioration, « la qualité de l’air reste encore largement insuffisante. » Précisément, « sur les 12 520 établissements scolaires d’Ile-de-France, 682 sont exposés à des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) dépassant les normes légales (soit 40µg/m3) ». Parmi eux, 548 se situent dans Paris intra-muros**. Au total donc, 26% des établissements scolaires parisiens « sont au-dessus des seuils légaux ». Pour rappel, le NO2 provient surtout de l’émission de gaz des transports, notamment les voitures diesel.

Par ailleurs, « 10 620 établissements dépassent les seuils (fixés par l’OMS, ndlr) PM2.5 (10 µg/m3) et 4 093 établissements dépassent les seuils PM10 (20µ/m3) ».

De l’aération des classes à la pétition

Pour protéger davantage les enfants de l’air pollué, Respire, en association avec Action Climat, WWF et la Fédération des parents d’élèves de Paris, adressent aux élus « une série de recommandations à mettre en place pour diminuer à la source la pollution de l’air causée par les transports ».

Entre autres, développer les mobilités douces comme les déplacements à pied ou à vélo autour des écoles et des crèches et « restreindre la circulation automobile autour des établissements scolaires ». Mais aussi inciter à la création de voies en périphérie urbaine réservées aux covoiturages, aux transports en commun, aux véhicules électriques et hybrides.

De l’aération des classes à la pétition

Pour protéger davantage les enfants de l’air pollué, Respire, en association avec Action Climat, WWF et la Fédération des parents d’élèves de Paris, adressent aux élus « une série de recommandations à mettre en place pour diminuer à la source la pollution de l’air causée par les transports ».

Entre autres, développer les mobilités douces comme les déplacements à pied ou à vélo autour des écoles et des crèches et « restreindre la circulation automobile autour des établissements scolaires ». Mais aussi inciter à la création de voies en périphérie urbaine réservées aux covoiturages, aux transports en commun, aux véhicules électriques et hybrides.

Olivier Blond, président de l’association Respire, rappelle par ailleurs qu’il « existe une multitude de solutions comme la mise en place de Zones à Faibles Émissions ambitieuses*** qui (…) améliorent la qualité de l’air ».

Pour l’association Respire, il s’agit d’étendre cette zone, afin de diviser par deux « le nombre d’habitants d’Ile-de-France exposés à des niveaux de pollution supérieurs aux seuils légaux ». L’objectif est aussi de « réduire de 95% la part d’établissements recevant du public dit « sensible » (crèches, écoles ou hôpitaux) soumis à des dépassements de NO2 ». Enfin, une pétition circule aussi pour inciter les maires à prendre le dossier en mains.

L’association Respire dénonce aussi la situation marseillaise. Là où « plus de la moitié des écoles et des crèches se situent à moins de 200 mètres d’une zone où la pollution de l’air au dioxyde d’azote dépasse le niveau légal ». Plus grave encore, « pour une école ou crèche sur cinq, le niveau légal de pollution au dioxyde d’azote est dépassé à moins de 50 mètres de l’établissement ».

A noter : selon Santé publique France, la pollution est responsable de 6 500 décès prématurés chaque année e, Île-de-France. En 2018, en France, ce fléau a provoqué 35 800 décès prématurés.

* Données obtenues à partir de l’analyse de plus de 100 millions de données fournies par Airparif, récoltées en 2012 et 2017
**125 établissements scolaires en petite couronne dépassent les seuils de pollution et 9 en grande couronne
***créées en 2000 en Europe, ces zones sont interdites d’accès aux véhicules les plus polluants

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